Depuis le début de l’année, la province du Nord-Kivu est en proie à de violents affrontements entre groupes armés, dont le M23, et les forces armées congolaises. Cette situation engendre une crise humanitaire catastrophique, comme le dénonce Marie Brun, coordinatrice d’urgence pour Médecins Sans Frontières (MSF) à Goma.
Les combats ont provoqué des déplacements massifs de populations, forçant des milliers de familles à fuir vers des camps de réfugiés autour de Goma.
“L’insécurité touche de plus en plus les personnes déplacées des Kivus, en particulier dans les environs de Goma”, déplore Marie Brun.
La concentration croissante de personnes dans ces camps, fragilisée par la recrudescence des combats ces dernières semaines, entrave gravement l’accès à la nourriture et à l’eau potable.
“Nos équipes ont recensé 24 incidents impliquant des tirs d’obus à l’intérieur ou à proximité des camps où nous intervenons. Les équipes MSF ont pris en charge 101 blessés légers, dont 70% de civils, à l’hôpital de Kyeshero. Ces patients, parmi les plus gravement atteints, ont été transférés par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR)” rapporte la coordinatrice d’urgence pour Médecins Sans Frontières à Goma
Malgré les obstacles logistiques, les dangers liés aux déplacements et les difficultés d’acheminement de l’aide, les équipes de MSF continuent de mobiliser tous leurs efforts pour fournir une assistance humanitaire vitale aux populations touchées.
Le MSF lance également un appel urgent à la communauté internationale pour qu’elle intensifie son soutien aux efforts humanitaires dans la région et condamne fermement les violences qui continuent de plonger la population du Nord-Kivu dans une détresse sans nom.
Orchidée