Le tribunal de Grande instance de Kinshasa Gombe a rendu son verdict dans l’affaire du pasteur Pierre Kasambakana, responsable de l’Église primitive le vendredi 7 juin. Accusé de mariage forcé et d’atteinte aux mœurs sur une mineure prénommée Meda, le pasteur a été condamné à 11 ans de prison, marquant une victoire significative pour la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL), partie civile dans ce procès.
La condamnation du Pasteur Pierre Kasambakana est vue par la LIZADEEL comme une étape majeure dans la lutte contre les abus et les mariages forcés , malgré la non prise en compte de sa demande sur l’érection d’un monument à Kinshasa en symbole de la lutte contre le mariage forcé, en réparation du préjudice subi par la victime.
Le coordonnateur national du collectif des avocats de la LIZADEEL, Me Lievin Gibungula, a exprimé sa satisfaction face au verdict et a encouragé les jeunes mineurs victimes de telles situations à dénoncer les faits.
“La LIZADEL en tant que partie civile est satisfaite de la décision du tribunal. Mais pour tous les enfants victimes de mariages forcés et d’abus, nous espérons que ce jugement incitera d’autres victimes à sortir du silence et à chercher justice”, a-t-il déclaré.
L’affaire Kasambakana avait suscité une vaste attention médiatique et a relancé le débat sur les droits des enfants en République démocratique du Congo. Les organisations de défense des droits des enfants continuent de demander des mesures plus strictes pour protéger les mineurs et prévenir de tels crimes à l’avenir.
Orchidée