« Point sur la riposte structurée contre le Monkeypox en République Démocratique du Congo», c’est le thème choisi pour le Briefing Spécial du mercredi 13 novembre 2024 à 20h30 dans la salle de la Presse RTNC3. A cette occasion, le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe avait invité le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Samuel Roger Kamba Mulamba.
Dans son discours introductif, il a expliqué que dès le départ, nous avons décidé de suivre au quotidien avec l’équipe de gestion qui est dirigée par l’Institut National de Santé Publique, mais de manière hebdomadaire, une réunion stratégique avec tous les partenaires. Comme ça tout le monde est mis au courant en permanence, de telle sorte que les choix que nous faisons ne soient pas seulement des choix strictement congolais, mais régionaux au niveau de l’Afrique, mais qui tiennent compte aussi de réalités scientifiques internationales.
A l’en croire, nous suivons régulièrement ce qui se passe et nous avons vu la tendance qui a beaucoup monté d’ailleurs. « Nous sommes maintenant à la 45e semaine depuis le début de l’année, et donc nous recherchons nous-mêmes de manière active tous les cas, mais pour cela il a fallu déployer des équipes sur terrain. Cela a pris du temps pour que tout le terrain soit couvert par les équipes, mais maintenant nous sommes à un niveau où nous atteignons plus de 80% de complétude ».
Il faut dire qu’à cette étape, l’on prend en considération tous les cas. Quand on fait le testing biologique, on peut maintenant exclure certaines maladies qui ne sont pas du Monkeypox. Comme pour dire qu’à ce stade, il y a deux niveaux d’informations à donner. Le premier niveau, c’est le nombre de cas suspects. On a dépassé les 42.000 à la 45e semaine. Et nous avons dépassé le 1130 morts à peu près pour l’ensemble du pays depuis le début de l’année.
Une prise en charge multisectorielle
Le ministre a précisé que dans cette épidémie, il y a besoin de clarifier le fait qu’on avait une endémie. C’est-à-dire qu’on connaissait le virus dans notre pays depuis les années 70. Et c’était dans les périphéries des zones forestières où la relation entre l’homme et l’animal faisait que cette maladie qui était chez les animaux passait chez les gens. Et donc c’était la première contamination et ce virus-là, on l’appelle le clade 1.
On s’est rendu compte que progressivement est arrivée une variante qui se contamine cette fois-ci par voie sexuelle. C’est le clade 1B. Donc le premier, on l’appelait finalement 1A et le deuxième, on l’appelait 1B. Ça c’est le 1B, c’est celui-là qui donne vraiment l’épidémie. Alors que le 1A donne plutôt ce qu’on avait avant, ce qu’on appelle l’endémie.
Le 1B qui se transmet plus par voie sexuelle, on l’a vu plus à l’Est du pays, dans le Sud-Kivu. Et le 1A, on l’a vu plus au Nord-Ouest du pays où on l’avait souvent. Mais à Kinshasa, on a vu circuler les deux.
Le 1B se montre beaucoup plus dans les zones où le comportement sexuel peut être une cause très fréquente. Nous avons fait le choix d’une riposte multisectorielle, c’est-à-dire qu’on a la surveillance, le laboratoire, la prise en charge, la protection contre les infections, la communication. Et cette prise en charge multisectorielle est dirigée par notre Institut National de Santé Publique, bien sûr avec les appuis des partenaires. Et comme ce virus est déjà connu, quand il est apparu en Europe et aux Etats-Unis, un vaccin avait été trouvé. Et ce vaccin avait permis à la crise internationale, déclarée en 2022 par l’OMS, d’être gérée.
Pour l’instant, affirme le ministre de la Santé et prévoyance sociale, nous avons vacciné seulement les adultes, parce que le vaccin avait une autorisation seulement chez les adultes. L’OMS vient de donner la préqualification chez les enfants de 12 à 17 ans. Mais il nous faut quand même beaucoup plus de vaccins pour faire le tour.
Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur le choléra ?
Le choléra, lui aussi, c’est une épidémie qui est toujours en cours, qui est toujours à l’Est du pays et qui est stable. Parce que le choléra, nous avons à peu près un taux de mortalité qui est inférieur à 2%, mais on a toujours le même cas, c’est toujours les mêmes zones. Encore une fois, c’est le Kivu, malheureusement, et on le trouve aussi au Katanga, c’est toujours à l’Est.
JMNK