
Avec la relance de la patrouille financière dans les entreprises du Portefeuille, les établissements publics, les provinces ainsi que les entités territoriales décentralisées, il faut s’attendre à la reprise des flèches empoisonnées dirigées contre l’Inspection générale des finances (IGF). Inspecteur général des finances-chef de service, Jules Alingete demeure imperturbable et reste déterminé à lutter, conformément aux orientations du président de la République, Félix Tshisekedi, qui a relancé le contrôle a priori, contre le détournement des deniers publics afin de maximiser les recettes publiques.
Invité dernièrement sur une émission de Télé50, il a affiché sa détermination à poursuivre la lutte contre les antivaleurs dans la gestion des finances publiques.
Les axes principaux de la patrouille financière étant connus, à savoir les acquisitions immobilières; le paiement des avantages dus aux mandataires publics; le respect des règles de passation des marchés publics et; l’exécution des marchés publics par les prestataires en ordre avec le fisc, les gestionnaires des finances publiques n’ont d’autres choix que de se conformer aux normes de la bonne gouvernance.
Ceux qui vont tenter de dévier dans l’espoir d’intimider l’IGF devraient dorénavant changer leur plan.
En effet, Jules Alingete reste droit sur ses bottes: seul celui qui a relancé les missions de contrôle de l’Inspection générale des finances dans les entreprises du Portefeuille, les établissements publics, les provinces ainsi que les entités territoriales décentralisées, à savoir le chef de l’État, a le pouvoir d’y mettre fin.
« Il n’y a qu’un seul homme fort du régime, c’est le chef de l’État, c’est lui qui nous envoie faire le travail. Donc, il ne nous empêche pas de faire le travail, le reste, ils sont des intimidateurs », a assuré le chef de service de l’IGF.
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Par ailleurs, il a fait savoir que les inspecteurs généraux des finances ne seront pas déployés dans les entités occupées par l’armée rwandaise et le M23, pour des raisons sécuritaires.
« Nous sommes dans des zones de guerre, est-ce que nous allons envoyer les inspecteurs dans les zones occupées? C’est tout à fait normal que nous ne pouvons pas le faire. Avant la guerre, nous avions des inspecteurs qui étaient à Goma, Bukavu et ces inspecteurs ont quitté Goma le dernier jour de l’envahissement de la ville de Goma, même Bukavu. Donc, nous ne pouvons pas aujourd’hui envoyer les inspecteurs dans les zones occupées», a-t-il expliqué.
Par Didier Mbongomingi