«Des enfants, des femmes, des hommes sont morts car il n’y a ni eau, ni nourriture. Certains ont été blessés, d’autres ont même disparu dans le désert», dénonce Médecins sans frontières, une ONG française.
Pour le régime algérien, plus c’est abominable, mieux c’est pour débarrasser son territoire des migrants subsahariens. L’ONG française, Médecins sans frontières (MSF), dénonce le traitement inhumain infligé par le régime algérien aux migrants et décrit des conditions au-delà de l’imaginable.
Images insupportables à l’appui, MSF affirme que «dans la région d’Agadez au nord du Niger, 4.677 personnes ont été expulsées par les autorités algériennes et tout simplement abandonnées en plein désert». Sur l’une des photos que montre l’ONG, on dénombre des centaines de personnes rassemblées en plein désert et forcées à s’asseoir en rangs serrés.
Les témoignages recueillis montrent le manque d’humanité dans le traitement qui leur est réservé. «On a tout construit en Algérie, et maintenant ce sont eux, les Algériens, qui nous ont mis dans le désert», affirme un migrant dans une vidéo reçue et diffusée par MSF dans les médias français.
La rafle se fait la nuit dans les principales villes de résidence des migrants et «au grand matin, les autorités les acheminent par autobus pour les jeter dans le désert, à plus de 2.000 km au sud d’Alger» affirme le même témoin. «Nous, on ne connaît même pas de quel côté il faut partir», explique la même personne dont l’origine n’a pas été précisée dans la vidéo.
En plus de devoir faire avec le manque d’eau et de nourriture, il leur faut également s’orienter en plein désert. Autant dire que ces expulsions ressemblent à des condamnations à mort pour certains. Car, ici, «les températures peuvent atteindre les 48 degrés».
Cette manière d’agir n’est pas une nouveauté. Ce n’est effectivement pas la première fois que les autorités algériennes se font épingler. En 2022, plus de 14 Subsahariens ont été expulsés de la sorte, précise MSF.
D’autres ONG comme Alarm Phone Sahara ont également fustigé cette pratique des autorités algériennes.