Dans son discours à la tribune de la 52ième session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, Tshisekedi a expliqué que face à ce lourd héritage des régimes précédents, il a, dès son accession à la magistrature suprême de la RDC, placé la protection et la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales parmi les priorités de mon mandat et de l’action du gouvernement de la République.
À cet effet, il a pris les mesures suivantes : la fermeture des tous les lieux de détention illégaux et secrets des services de sécurité et des offices de police judicaire ; La libération de tous les détenus et prisonniers politiques. Il n’y a plus aujourd’hui dans mon pays des Congolais arrêtés, détenus ou emprisonnés pour leurs opinions ou appartenances politiques, à ne pas confondre certainement avec des politiciens poursuivis pour infraction de droit commun ; La libéralisation des espaces des manifestations publiques, des libertés d’opinion, de pensé et d’information avec pour objectif « plus jamais en RDC des manifestations non violentes réprimées ni des manifestants pacifiques poursuivis et tués même dans les lieux de culte ; Le retour au pays, sans condition, des exilés politiques
Afin de promouvoir la réconciliation nationale, de panser et de cicatriser, dans la durée, les blessures des guerres et autres marques de l’insécurité à l’Est de notre pays, le Gouvernement de la République s’attèle à la mise en œuvre d’une justice transitionnelle fondée sur l’éclatement de la vérité, la reconnaissance de la faute commise, la garantie de non-répétition ou vetting, la réparation du préjudice causé et le pardon.
« Pour ce faire, mon Gouvernement, avec l’appui technique de certains partenaires dont le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme et l’assistance des experts tant nationaux qu’internationaux, a élaboré un avant-projet de loi-cadre portant dispositions générales applicables à la justice transitionnelle qui sera soumis au Parlement au courant de la session de mars prochain », note-t-il.
Par ailleurs, dans le cadre du processus de paix de Nairobi initié par la Communauté d’Afrique de l’Est et de la mise en œuvre du Programme de Démobilisation, Désarmement, Relèvement Communautaire et stabilisation, P-DDRC-S, il dit avoir entrepris des consultations avec les groupes armés en vue de leur réintégration dans la vie nationale. Ces consultations sont à leur phase III et incluent déjà 56 groupes. Le M23 soutenu par le Rwanda et le CADECO se sont exclus de ce processus de paix en prenant les armes contre la RDC dont ils se réclament pourtant la citoyenneté.