Mariage d’une mineure par un pasteur dans le Kongo Central, le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) va entamer des actions en justice contre ce pasteur. Pour cette organisation qui milite pour la promotion et la protection des droits des femmes, le mariage forcé est condamné par la loi congolaise car on ne peut pas envoyer un mineur au mariage.
Plusieurs enquêtes doivent être menées, car selon les enquêteurs, la fille a ete donnee en mariage comme offrande par son père, sans son consentement. A ce stade, Me Honorine Bokashanga, membre du CAFCO estime que la justice à travers le Parquet de Muanda doit faire son travail pour apporter des réponses concernant ce dossier.
« Plusieurs enquêtes doivent être menées, les enquêtes médicales, les enquêtes administratives c’est-à-dire par les documents. S’il est vrai qu’elle est adulte, il s’agit d’un mariage forcé, parce que si vous entendez les dires du père, soit disant père, parce qu’on ne sait pas s’il est vrai père, il a dit que, j’ai décidé de donner en mariage ma fille. C’est-à-dire que la décision est venue de lui, ce n’est pas venu de la personne concernée, la fille. Donc, on ne sait pas si elle a été consentante. Il faudrait que les enquêtes soient menées. Dieu merci parce qu’il y a le parquet de Muanda qui a lancé déjà un mandat contre le pasteur », explique-t-il au micro de l’ACP.
Et d’ajouter que toute la population, si pas de Muanda, mais congolaise en générale, a été au courant de constater une histoire qui ne peut pas être avalée d’emblée. C’est après les enquêtes que nous saurons si vraiment elle est à l’âge d’aller au mariage et si le mariage a été librement consenti par elle. Et là maintenant, CAFCO va continuer son travail de la protection et de la promotion de la femme. Dans la promotion, nous défendons les droits des femmes, et là nous allons voir les instances judiciaires, qu’est-ce qu’elles vont dire, parce que ça doit cesser cette histoire-là.
Soulignons que les parents de cette jeune fille sont passés dans les réseaux sociaux, prétextant que leur fille était majeur et qu’elle avait ainsi droit à se marier.