Véritable ouf de soulagement pour les petits commerçants et les populations vivant au niveau des frontières entre la République Démocratique du Congo et le Burundi. Le Régime Commercial Simplifié-RECOS a été lancé officiellement ce mercredi au niveau des postes frontaliers de Kavimvira et de Gatumba par le Ministre congolais du Commerce Extérieur, Julien Paluku Kahongya et la Ministre burundaise du Commerce, Industrie, Transports et Tourisme, Marie-Chantal Nijimbere.
Le communiqué final signé par ces deux ministres liste 66 produits qui sont concernés par ce Régime Commercial simplifié-RECOS qui vient désormais simplifier les procédures de dédouanement et la réduction du coût des transactions commerciales permettant ainsi aux petits commerçants transfrontaliers de bénéficier des droits de douane, mais aussi du passage rapide et clair.
Le lancement du RECOS vient renforcer la coopération commerciale et économique entre la République et le Burundi tel que voulu par le Présidents Félix Tshisekedi et Evariste Ndayishimiye, a fait entendre Julien Paluku Kahongya.
En instruisant les services œuvrant au niveau des frontières côté congolais de bien appliquer le RECOS, le ministre du Commerce Extérieur a annoncé qu’il vient de suspendre uniquement pour le Burundi la mesure interdisant l’importation temporaire des quelques produits dont les bières et boissons gazeuses, seuls les produits d’origine burundaise qui sont concernés, a-t-il ajouté.
« Le régime commercial simplifié traduit la volonté de nos deux chefs d’Etat, qui traduisent la volonté de l’intégration économique régionale. Cette Afrique ne peut se développer que s’il y a une intégration économique régionale. Il a été constaté que les pays africains, il y a moins d’échanges commerciaux. Nous échangeons trop avec le reste du monde qu’avec nous-mêmes. A travers le COMESA, on est en train de nous amener au commerce inter et intra-africain », explique Julien Paluku.
Et d’ajouter, nous nous retrouvons ici pour lancer officiellement ce régime commercial simplifié en vue de répondre à un des engagements de Félix Tshisekedi qui avait annoncé la création d’emplois pour les Congolais. Lorsqu’on lance ce régime commercial simplifié, des femmes et des hommes vont traverser la frontière pour chercher de l’emploi.
Il a précisé : Nous avons listé 66 produits. Les produits au-delà de 66, ne sont pas concernés par le régime spécial simplifié. N’allez pas amener les barres de fer de l’Asie… Ce sont les produits d’origine congolaise et burundaise qui doivent faire l’objet de trafic pour nous permettre d’être des citoyens à même d’affronter les défis de la vie.
Suspension de la mesure portant importation de certains produits
Le ministre du Commerce extérieur a profité de l’occasion pour attirer l’attention de nos services qui tardent à exécuter et à mettre en œuvre ce que le Gouvernement a décidé : la DGDA, l’OCC, la migration, l’hygiène à la frontière de respecter cette décision. Peut-être plus tard, on va même ouvrir les frontières, parce que les autres pays l’ont fait.
« In fine, on va arriver à la suppression des frontières. Avec ce lancement du régime commercial simplifié, je suspends la mesure portant suspension des importations entre les deux pays. Cela permet aux produits du Burundi et de la Rdc d’entrer de part et d’autre, parce que nous voulons créer des richesses entre nous. Tshisekedi participera au 23ème sommet du COMESA et lorsqu’il viendra il faut l’accueillir avec ce message », insiste Julien Paluku.
Cette décision a été très saluée par la ministre burundaise du Commerce, Industrie, Transports et Tourisme, Marie-Chantal Nijimbere très fière de la mise en application du Régime Commercial Simplifié-RECOS.
Très soulagés, les petits commerçants par le biais de leurs représentantes ont jeté des fleurs au Gouvernement congolais et burundais.
C’était également l’occasion pour la FEC Sud-Kivu et la Chambre Fédérale de Commerce et Industrie du Burundi de plaider pour la mise en place d’un comité mixte de suivi de la mise en œuvre de ce Régime Commercial simplifié (RECOS).
Signalons que les deux Ministres ont visité les infrastructures au niveau des frontières communes et ont découvert la maquette des infrastructures qui seront construites dont les ports à arrêt unique et marchés dans le cadre du Projet de Facilitation du Commerce et Intégration dans la Région des GRANDS-LACS (PFCIGL) avec l’appui de la Banque mondiale, de l’Union Européenne et du Marché Commun pour Afrique Orientale et Australe-COMESA félicités par les deux Gouvernements.