Dans une déclaration : La CASE interpelle la CENI, la Cour des Comptes et l’Inspection générale des finances sur les garanties de financement et de bonne gestion du processus électoral

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Dans une déclaration faite à partir des Etats-Unis d’Amérique, M. Simaro Ngongo Mbayo, président la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) ne s’explique pas l’indifférence de la Cour des Comptes et de l’Inspection Générale des Finances (IGF) régulièrement saisies des déséquilibres de gestion des finances électorales par l’actuelle administration électorale dirigée par M. Denis Kadima Kazadi. À cette allure, prévient-il, le processus électoral congolais est en voie de faire face à trois obstacles : une mauvaise gouvernance électorale ; le rejet de l’administration électorale et du président de la CENI, M. Denis Kadima Kazadi ; l’impossible financement global des élections.

1. La Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) interpelle les Membres du Bureau et l’ensemble de la Plénière de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sur la nécessité de fixer le Peuple Congolais au sujet du Plan de financement des élections programmées cette année 2023 en République Démocratique du Congo.

2. La CASE s’inquiète du silence injustifié de M. Denis Kadima Kazadi, président de la CENI face aux impaiements d’arriérés de salaires des agents électoraux, du personnel opérationnel déployé dans le cadre de la révision du fichier électoral et même de l’équipe de l’ancienne administration électorale dont les fonds auraient pourtant déjà été versés à la CENI.

3. La CASE ne s’explique pas l’indifférence de la Cour des Comptes et de l’Inspection Générale des Finances (IGF) régulièrement saisies des déséquilibres de gestion des finances électorales par l’actuelle administration électorale dirigée par M. Denis Kadima Kazadi.

L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) avait déclaré avoir recueillis auprès du gouvernement des informations selon lesquelles la CENI avait sollicité un décaissement de 642 millions de dollars pour entamer les activités électorales en 2022, alors que les crédits prévus dans la loi des finances étaient de 250 millions. Soit 392 millions de plus qui ont été intégrés à la loi des finances 2022 par une procédure irrégulière ; en dehors d’un collectif budgétaire. Ce qui avait consacré la violation de la loi des finances 2022. D’après l’ODEP, en 2018, 52%, du budget des opérations électorales couvraient l’acquisition des matériels et la quincaillerie électorale qui existait déjà (rapport du processus électoral 2012 à 2019).

4. La CASE soutient totalement les recommandations de l’ODEP formulées en mars dernier en ce que la procédure de mise à disposition des fonds à la CENI favorise le manque de transparence préjudiciable à la crédibilité même du processus électoral. Notre préoccupation est d’autant plus grande que la gestion opaque des finances électorales affecte dangereusement la qualité des élections.

5. La CASE invite le Bureau et la Plénière de la CENI à sortir de leur enfermement silencieux et à rendre compte au Peuple de la réalité financière de l’institution. Car, en cas de carence avérée des ressources financières, les élections seront inexorablement hypothétiques cette année.

6. À cette allure, le processus électoral congolais est en voie de faire face à trois obstacles : une mauvaise gouvernance électorale ; le rejet de l’administration électorale et du président de la CENI, Monsieur Denis Kadima Kazadi ; l’impossible financement global des élections.

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