Devant près de 2.500 nouveaux magistrats, le président Félix Tshisekedi a lancé un appel ultime à la renaissance de la justice voulue et attendue de tous, une justice qui assure et rassure, particulièrement en cette période charnière de consolidation de notre jeune et précieuse démocratie. Celle-là même qui, non seulement permet de dire le droit, mais aussi et surtout de nous convaincre tous, justiciers et justiciables que le droit, alors le vrai a été dit.
A l’occasion du lancement de la formation initiale de la première promotion de deux mille cinq-cents (2500) nouveaux magistrats civils et militaires du ministère public parmi les cinq mille (5000) attendus, nommés le 6 juin 2023 à la suite du concours de recrutement, le président Félix Tshisekedi, en sa qualité de magistrat suprême, a pris la parole afin de s’adresser directement aux anciens comme nouveaux venus dans ce corps élitiste ; et à travers eux donc, à l’ensemble de la magistrature congolaise, mieux le Pouvoir judiciaire.
Le président de la République s’est dit préoccupé personnellement par la bonne marche et l’efficacité de l’appareil judiciaire. Voilà pourquoi plus d’une fois depuis son accession à la magistrature suprême, sa volonté de consolider une justice de qualité pour tous, indépendante, performante, protectrice des droits humains, et essentiellement rassurante. « A cet effet, je n’ai cessé d’affirmer, par conviction et dans ma vision de bâtir un état de droit, le rôle primordial assigné et attendu de la justice dans le relèvement et le développement de la Nation, la consolidation de l’État de droit et de notre démocratie », dit-il dans son allocution.
A l’occasion, Félix Tshiekedi a rappelé les Saintes Ecritures dans le livre de Proverbes au chapitre 14, verset 34, je cite : « La justice élève une nation », pour dire que cette prescription demeure l’un des piliers du pacte citoyen qui caractérise la justice comme étant un rempart dont la mission principale est de protéger les personnes, garantir les règles du vivre ensemble, les droits et les devoirs de chacun ainsi que les conditions d’une société apaisée. Bref, sans la justice, il n’y a pas de développement possible. Comme pour dire que l’absence de la justice est une banalisation du mal. Mais un système judiciaire efficace est un moyen de dissuasion et de paix.
« C’est pleinement conscient de ce rôle attendu dans la construction de notre Etat que je suis régulièrement revenu sur les questions lancinantes de la corruption et de l’impunité des criminels ainsi que sur les autres antivaleurs qui, généralement, accentuent la descente aux enfers de notre pays. Dans ces conditions, la justice ne saurait être ce régulateur vers lequel accourent les citoyens lorsqu’elle-même est immergée par des pratiques corruptives et autres agissements qui n’inspirent plus confiance, s’invitant de ce fait sur le banc des accusés », indique-t-il.
C’est dans ce sens que s’adressant à la Nation à travers ses représentants en décembre 2021, exercice réitéré en décembre 2022 et plus récemment à la suite de la session question-réponse avec nos compatriotes, il a fustigé encore ces maux et annonçais mon engagement à insuffler un nouveau départ à notre justice suivant une stratégie simple : « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Il avoue que la cérémonie de ce jour qui vise le lancement de la session de formation des nouveaux magistrats nommés concrétise l’un de mes engagements pris, visant à résorber le déficit des effectifs des magistrats au regard de la cartographie judiciaire nationale.