Dans le cadre du forum international dénommé DRC AGRIBUSINESS organisé sous le thème ” La revanche du sol sur le sous-sol”, le gouvernement par le biais des ministères de l’Agriculture et des Finances réfléchit sur les stratégies de diversifier l’économie nationale en misant essentiellement sur le travail de la terre.
Invité à ces assises qui réunissent autour du gouvernement les acteurs du secteur privé et les partenaires internationaux, en vue de proposer des solutions pouvant stimuler la production agricole et des opportunités d’affaires, Modeste Bahati Lukwebo a, sous sa double casquette de président du Sénat et d’auteur de la nouvelle loi sur les principes fondamentaux de l’agriculture, éclairé la lanterne des participants lors du panel qu’il a animé à cette occasion.
Modeste Bahati Lukwebo a soutenu que l’ancienne loi qui était promulguée en 2011 ne favorisait pas un bon climat des affaires. Pour le Speaker de la Chambre haute du Parlement, la nouvelle loi qu’il a initiée et qui est déjà votée au Sénat vise à créer les conditions favorables, afin’ d’ouvrir cet important secteur aux investisseurs et de concrétiser la diversification de l’économie congolaise, comme le souhaite le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Parmi les innovations de la nouvelle loi figurent les allègements fiscaux et la création d’un fonds pour soutenir les investisseurs du secteur agricole.
« La première loi disposait qu’il faut nécessairement que les Congolais soient majoritaires même quand ils n’ont pas apporté le capital majoritaire. Il fallait mettre un terme à cela. Deuxièmement, il y a beaucoup de taxes et la fiscalité plombait le secteur de l’agriculture. Là aussi, la proposition, c’est de ramener au strict minimum la fiscalité. De 3, le fait qu’il y a en qui avaient des concessions agricoles, mais qui les gardaient, les contemplaient et ne les mettaient pas en valeur et aucune sanction n’était prévue », explique Modeste Bahati qui rassure que cette fois-ci, si vous prenez des terres, il faut que dans les 5 ans, vous les mettiez en valeur.
Sinon, l’Etat les reprend et les donne à ceux qui peuvent les mettre en valeur. Il y avait également les exonérations concernant les intrants agricoles. Tout ce qui a trait à la production agricole doit être exonéré pour encourager la production agricole.
En présence du président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso qui était également invité à ces assises, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Agriculture José Panda, a exhorté la Chambre basse du parlement à se pencher en seconde lecture sur cette loi avant la fin de la législature en cours, afin de doter le pays de l’instrument juridique qui va lui permettre de développer rapidement ce secteur crucial de la vie nationale