Le Président du Conseil d’administration de l’observatoire des dépenses publiques ODEP, le professeur Florimond Muteba attendu le 04 novembre 2024, au Tribunal de paix de Kinshasa/Kasa-Vubu.
Bien que le motif de cette invitation n’est pas encore connue, mais la nouvelle d’une plainte déposée contre sa personne énerve déjà les activistes de la société civile qui n’ont pas tardé à réagir en qualifiant cette action judiciaire, d’une tentative de museler les acteurs de la société civile. Pour sa part, la Coalition de la société civile, le CNPAV ‹‹ Congo N’est Pas à Vendre ›› dans son communiqué publié le vendredi dernier, elle s’est farouchement opposée à cette plainte qu’elle qualifie d’entrave au contrôle citoyen et de stratégie d’intimidation des acteurs engagés.
«Non aux procès bâillons contre les acteurs de la société civile : La citation directe contre le Professeur Florimond Muteba, PCA de l’ODEP, Observatoire de la Dépense Publique, une entrave au contrôle citoyen et une stratégie d’intimidation des acteurs engagés. Le contrôle citoyen exercé par l’Observatoire de la Dépense Publique et d’autres structures de la société ne constitue nullement un crime. Il s’agit, souligne la CNPAV, d’une démarche qui procède de la redevabilité et ne vise qu’à promouvoir la transparence et la bonne gouvernance», peut-on lire dans ce document.
Dans son communiqué, cette organisation citoyenne estime que cette action judiciaire s’inscrit dans une stratégie visant à réduire au silence ceux qui, au nom du contrôle citoyen, demandent des comptes aux élites politiques et économiques sur leur gestion de la chose publique et activités économiques dans le pays. Pour la coalition, le contrôle citoyen exercé par l’Observatoire de la Dépense Publique et d’autres acteurs de la société civile ne constitue pas un crime, mais plutôt un outil de demande de la redevabilité et de promotion de la transparence à la disposition des citoyens et des acteurs de la société civile, vis-à-vis des mandataires publics.
Le CNPAV estime que le travail abattu par l’Odep n’est pas un acharnement face aux mandataires mais plutôt un renforcement dans la performance des institutions publiques, grâce à un engagement civique et une participation active des citoyens à la gestion des affaires publiques. Et dans son communiqué, le CNPAV appelle le Président de la République, Felix Tshisekedi, à garantir l’exercice des droits et libertés fondamentaux des défenseurs des droits humains et des acteurs de la société civile en RDC.
«Le CNPAV exprime son soutien à l’ODEP et au professeur Florimond Muteba face à cette nouvelle tentative de museler les acteurs de la société civile. Nous appelons le Président de la République et le Gouvernement à garantir pleinement l’espace civique et l’exercice des droits et libertés fondamentaux des défenseurs des droits humains et aux acteurs de la société civile en RDC», souligne le communiqué de la coalition de la société civile le Congo n’est pas à vendre.
Osée Kalombo