Il s’observe depuis une semaine en République Démocratique du Congo une récurrence des attaques verbales à travers des discours incisifs et destructeurs entre les candidats Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi. À travers leurs interviews, discours et meetings de campagne, les sorties politiques et médiatiques des deux personnalités sont fortement marquées par des attaques verbales à la place des programmes ou bilans des candidats.
Si M. Tshisekedi est essentiellement attendu sur son bilan quinquennal en cette période de campagne, M. Katumbi devrait focaliser ses tournées sur son programme de gouvernement.
La CASE est particulièrement préoccupée par la dégradation continue du climat politique et social durant cette période de campagne électorale pour les élections générales en RDC. Les deux personnalités incarnant très particulièrement deux grands blocs sociologiques du pays, il est à craindre, si leurs discours n’évoluent pas positivement, que ces derniers incitent leurs différents soutiens à la violence.
Étant donné que le conflit Katangais-Kasaïens n’est pas encore définitivement stabilisé, la CASE craint que tout message brutal de la part des deux Candidats, jette de l’huile sur le feu et provoque des tensions électorales inhabituelles.
La CASE condamne les discours va-t’en en guerre de certains responsables politiques, incitant à la violence à travers les médias sociaux ainsi que l’attitude de certains leaders d’interdire à des candidats ou des citoyens de battre campagne dans leur localité, sous prétexte que cette dernière leur appartient.
La CASE recommande à la RTNC de respecter la loi en accordant à tous les candidats les mêmes avantages de diffusion. Alors que le candidat Félix Tshisekedi a eu droit à une retransmission en direct de la cérémonie de lancement de sa campagne, il a été déploré que la chaîne publique n’ait pas fait de même en faveur des candidats Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Denis Mukwege.