Marie-Josée Ifoku propose une transition de trois ans pour l’organisation de bonnes élections en Rdc. La candidate numéro 9 a fait cette proposition ce 06 décembre, à deux semaines de la tenue de la présidentielle du 20 décembre 2023. Pour elle, cette transition est nécessaire puisqu’au stade actuel, la Commission Electorale Nationale Indépendante ne serait pas prête pour organiser des élections libres, crédibles et transparentes.
Deux semaines après le début de la campagne, Marie-José Ifoku n’a pas encore débuté sa campagne. Quelques-uns de ses panneaux sont visibles par ici et par là, à travers la ville de Kinshasa, mais, madame Ifoku n’a pas encore tenu de grands meetings ni à Kinshasa, ni à travers le pays. Elle veut à ce que la CENI réponde aux revendications de l’opposition sur la transparence du processus électoral avant les actions de grande envergure. La candidate numéro 9 ne pense pas que la CENI peut organiser de bonnes élections surtout qu’elle n’a pas répondu à leurs préoccupations.
« Oui, on n’a pas commencé à battre campagne pour la simple et bonne raison que le 13 Novembre nous étions en réunion avec la CENI. Et, tous les candidats Présidents de la République, nous avons expliqué à la CENI que vous n’êtes pas prête. On a parlé des cartes électorales qui s’effacent, on a parlé de la liste électorale qu’ils doivent publier, ils ne l’ont pas fait dans le délai selon la loi, puisqu’il fallait le faire un mois avant le début de la campagne. Jusqu’aujourd’hui ce n’est toujours pas clair et on continue à le demander. Il y a plusieurs raisons que les candidats ont avancées devant la CENI qui n’avaient pas une réponse claire, mais ils ont qu’ils vont s’organiser », dit Marie-Josée Ifoku, Candidate Présidente de la République, avant d’ajouter qu’ils ont même dit qu’ils n’avaient pas les moyens, il leur manquait encore 300 millions de dollars.
Alors, dites-moi comment par un bâton magique nous allons organiser ces élections-là ? Donc, bref, oui nous allons quand même faire la campagne parce qu’on s’est dit on le chiffre 9, nous allons faire ça dans les deux semaines qui viennent ici.»
Etant donné que la CENI n’est pas prête, la candidate numéro 9 suggère l’organisation d’une transition de trois ans qui va s’achever par de bonnes élections. Tous les acteurs de cette transition ne pourront pas compétir à ces élections, ainsi on aura évité le partage du pouvoir entre les politiques. Selon Marie-Josée Ifoku, il ne faut pas que la CENI s’en tête à tenir le délai constitutionnel alors que les conditions d’une élection crédible ne sont pas réunies.
Et Marie-Josée Ifoku de poursuivre que « mon combat est justement la rupture du système de prédation qui a commencé à travers ce partage du gâteau de l’Afrique à l’issue de la conférence de Berlin. Donc, je suis absolument contre cela. Ma proposition rapidement je dirais oui on peut aller à une transition, une transition qui peut durer trois ans. Mais, les gens qui vont participer à cette transition-là n’iront pas aux élections. Comme ça il n’y a plus de partage de gâteau, ça sera plus simple comme ça.»
Quid de la «Kombolisation »
Bon gré, malgré Marie-Josée Ifoku continue de défendre son projet de société dénommé «Kombolisation ». Cette doctrine doit aboutir à la naissance d’une nouvelle république. Pour cela, les congolais doivent changer de mentalité pour gérer le pays autrement.
« Notre vision, nous parlons en fin de compte d’une naissance. On parle de la naissance de manière générale. Il y a eu une première naissance, un 1er juillet 1985, le Congo est né Etat Indépendant du Congo. Malheureusement, ceux qui nous ont donné naissance c’est un état d’esprit de prédation qui était derrière ceux-là. Et ce que nous, nous avons constaté que malgré l’indépendance en 1960, l’état d’esprit de prédation s’est perpétué à travers nos dirigeants. Et c’est ainsi que nous, nous disons que la classe politique congolaise est devenue le prédateur, elle s’est transformée en prédation qui empêche un réel développement du pays. Et nous, nous disons que nous devons nous séparer de cet état d’esprit qui vient du système par la kombolisation pour aller à la renaissance donc nous parlons d’une nouvelle naissance, nous parlons d’une nouvelle république. Et pour aller à la nouvelle république, il faut que le congolais lui-même soit reformaté, reconstruit, restauré puisqu’il a été détruit», explique-t-elle.
La candidate numéro 9 n’y est pas allée par le dos de la cuillère. Pour elle, il faut que la RDC change de constitution. Non seulement que l’actuelle constitution fait la part belle aux belligérants, elle ne reflète pas les réalités congolaises estime Mme Ifoku.
« Quand on dit nouvelle république, bien sûr nouvelle constitution. Parce que je viens de vous démontrer que tout ce qui a été fait depuis Etat Indépendant du Congo en passant par ses républiques là et ses transitions tout ça n’a été fait que pour l’intérêt d’un groupe d’hommes. Or gérer un Etat ce n’est pas l’intérêt d’un groupe d’hommes là, c’est gérer tout le monde. C’est ça gérer un Etat. On n’y va pas pour ses intérêts, on y va pour l’intérêt de tout le monde. Donc bien sûr une nouvelle république, une nouvelle constitution parce que celle qui est là c’est la constitution des belligérants, on a voulu calmer les ardeurs des chefs de guerre et on a créé cette constitution qui ne nous ressemble pas vraiment parce que c’est aussi du copier-coller par rapport à d’autres constitutions et nous, nous proposons une constitution congolaise.»
C’est pour la deuxième fois que Marie-Josée Ifoku brigue la magistrature suprême. Elle fait partie des rares femmes qui ont postulé pour la présidentielle du 20 décembre 2023. La candidate numéro 9 croit malgré tout en sa victoire à cette élection présidentielle.