A deux mois des élections, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’active d’avantage dans l’organisation à offrir les élections libres, transparentes, crédibles et apaisées au mois de décembre prochain. Connaissant le rôle joué par les médias dans l’approche de ce quatrième cycle électoral, la Centrale électorale a organisée ce jeudi 28 septembre 2023 au Centre Caritas Congo, “l’atelier de rédaction du code de bonne conduite des journalistes pendant la période électorale et les mesures de gestion de la campagne électorale”.
Pendant 3 jours, soit du 28 au 30 septembre 2023, les participants qui sont constitués des délégués de la CENI, du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication CSAC, l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), du ministère du Numérique, du ministère de la Communication et médias et aussi de MILRD, vont pouvoir réfléchir ensemble pour produire un document qui doit aider le journaliste à faire son travail selon les règles de l’art.
Représenté à l’ouverture de cet atelier par le Directeur chargé de la communication de la Ceni, Jean-Baptiste Itipo qui a lu le discours de Mme le Rapporteur de la Ceni, Patricia Nseya, a appelé les journalistes à prendre connaissance et à s’y référer pour un processus électoral apaisé.
“La Ceni va compter pour cela sur la responsabilité des directions des organes de presse, toutes tendances confondues : presse écrite, presse audiovisuelle et médias en ligne. Ces derniers, se sont dotés dernièrement d’une charte spécifique au lancement duquel la Ceni a participé. Il est vrai que pour devenir une Ceni de standard mondial qui imprime une culture démocratique pérenne en RDC et pour réaliser sa mission d’organiser des élections dans la transparence, l’inclusivité, l’impartialité, la crédibilité, l’intégrité et le respect des lois, pour un Congo meilleur, elle a besoin des journalistes qui couvrent les évènements électoraux selon les règles de l’art “, a-t-elle souligné dans son discours.
Prenant aussi la parole à cet atelier, le Rapporteur adjoint du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Serge Ndibu, a d’abord rappelé les dispositions de l’article 80 de la loi numéro 15/001 du 12 février 2015 relative aux amandes pour toute personne qui s’engage dans une campagne électorale en dehors de la période légale.
” Je rappelle ici ces dispositions, parce que la jurisprudence sur le code de bonne conduite en matière électorale est dense, même si des faits récents ou nouveaux justifient que nous puissions nous réunir à nouveaux, dans le but de mettre à jour nos lois, règlement et directives. Rappelez- vous que les électeurs et les candidats s’appuient très largement sur l’accès aux médias aussi bien pour transmettre que pour recevoir des informations. Et cela nécessite des médias ouverts et diversifiés, capables de fournir une couverture équilibrée et impartiale ainsi qu’un accès équitable aux candidats et aux partis en lice. C’est pour règlementer toutes ces choses, mais aussi pour vous permettre de contribuer, par votre travail, au parachèvement d’un processus électoral apaisé et sans casse que nous sommes là pour déterminer avec vous, les normes à observer, caractéristique d’une société civilisée », dit-il.
Après cette étape, les panelistes ont discuté sur les sujets cruciaux qui seront abordés pendant les reste des jours notamment sur la pré-campagne électorale constatée déjà dans les réseaux sociaux et dans d’autres médias de la place, la question sur les journalistes candidats qui continuent à exercer comme tels et tant d’autres préoccupations. Sachez que plusieurs délégués venus de la Ceni, du CSAC, de l’UNPC, du ministère du Numérique, du ministère de la Communication et médias et aussi de MILRD participent à ces assises.
Osée Kalombo