Les circonstances de la fusillade, survenue dans le territoire de Nyiragongo, dans un camp de déplacés juste au nord de la capitale provinciale Goma, sont confuses.
Au moins sept personnes ont été tuées dans des échanges de tirs samedi soir dans le Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, où des combats opposaient par ailleurs dimanche l’armée à des rebelles du M23, a-t-on appris de plusieurs sources locales.
Les circonstances de la fusillade, survenue dans le territoire de Nyiragongo, dans un camp de déplacés juste au nord de la capitale provinciale Goma, sont confuses. « On n’a pas identifié les auteurs », a déclaré une source hospitalière, en faisant état de sept morts – quatre civils et trois militaires – et onze blessés. Selon l’administrateur policier du territoire, le colonel Patrick Iduma, des miliciens « autochtones » auraient tiré « pour effrayer les déplacés qui occupent leurs parcelles ».
Selon des témoignages évoqués par Pascal Harerimana, président de la société civile locale, les auteurs « étaient vêtus des nouvelles tenues des militaires récemment venus au front ». Parmi les morts figurent des civils qui étaient dans un bar, a-t-il ajouté.
La province du Nord-Kivu est en proie depuis deux ans à une rébellion, menée par le M23 (« Mouvement du 23 mars ») et soutenue par le Rwanda selon de nombreuses sources. Depuis début octobre, l’armée combattant les rebelles est alliée à des miliciens dits « patriotes » (« wazalendo »).
Le week-end dernier, au moins six personnes ont été tuées et une dizaine blessées lors d’une « dispute » qui a dégénéré entre des militaires congolais et des « wazalendo » dans le même territoire de Nyiragongo. Par ailleurs, dans le territoire voisin de Masisi, des combats ont été signalés dimanche entre l’armée et les rebelles, après quelques jours de répit dans les affrontements.
« Le M23 nous a attaqués ce matin à Karenga », à côté du parc des Virunga, a indiqué une source sécuritaire. Les militaires ont été délogés de leur position, « mais nous allons récupérer la zone », a affirmé la même source.
Lesoir.be