Rentrée judiciaire: La toile enflammée par les discours du PG près la CC et du 1er président de la CC

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Dans sa mercuriale prononcée lors de la cérémonie de la rentrée judiciaire 2024 qui s’est tenue au palais du peuple en présence du Chef de l’Etat, Firmin Mvonde a expliqué le principe de la présomption d’innocence, avant de démontrer le rôle négatif des réseaux sociaux, où les utilisateurs commentent les affaires judiciaires.

Le Premier président de la Cour de cassation, a, quant à lui profité de l’occasion pour dénoncer toute démarche populiste entreprise sur les réseaux sociaux, en discréditant les magistrats à travers notamment de fausses informations.

Réagissant aux propos des magistrats, le ministre d’état en charge de la justice et garde des sceaux estime que tous ceux qui dénoncent le discours populiste ne précisent pas quelle loi le ministre a violée. Ce sont plutôt eux qui doivent respecter la loi.

Que pensez-vous du fonctionnement de la Justice en RDC dans cet environnement de divergence entre le ministre de la Justice et les magistrats ? [Source : Radio Okapi-Dialogue entre Congolais]

Mon point de vue :

À mon avis, le Procureur Général près la Cour de cassation a raison de fustiger ce comportement irresponsable qui viole le droit fondamental lié à la protection de la dignité humaine. Cependant, il est indispensable de savoir qui est à la base de l’exposition scandaleuse de ces dossiers judiciaires en phase d’instruction sur les réseaux sociaux ? Plusieurs observateurs ont fait remarquer que ce sont les mêmes agents judiciaires et policiers qui filment et publient ces dossiers judiciaires en toute violation des droits fondamentaux relatifs à la protection de la dignité humaine et à la présomption d’innocence des inculpés.

En effet, en lieu et place de fustiger ce comportement qui dégage les indices délictueux, le P.G doit à son niveau comme chercheur légal des infractions envisager deux voies de la raison :

1. La voie préventive : il faut une mise en œuvre d’un plan stratégique de renforcement des capacités de ces agents qui se conduisent en violation des lois du pays à travers des arrestations arbitraires qui ne respectent pas (de fois) l’esprit de celui qui a cerné le mandat et en a mis à leur disposition pour son exécution ;

2. La voie répressive : il faut commencer à traquer et sanctionner rigoureusement ces agents délinquants pour servir de leçons aux autres.

Par contre, le Premier Président de la Cour de cassation a réalisé une sortie médiatique moins persuasive en s’attaquant de manière anonyme au Ministre d’État ayant la justice dans ses attributions.

Moi, je pense que les Magistrats doivent éviter d’engager le bras de fer au Ministre de tutelle, car ils exposent au discrédit que la population devant avoir envers eux.

Parler du populisme, ce n’est pas mauvais, mais la plus grande question collective qui se pose est celle de savoir : depuis son accession à ce ministère, Me Constant MUTAMBA a déjà violé quelle loi de la République à travers ses réformes initiées qui sont en cours d’exécution ? Les magistrats devraient prendre le courage de signifier au peuple congolais que le Ministre dans son populisme a déjà violé telle loi. Ne pas le faire, c’est une preuve éloquente de la haine destructive contre ce jeune dont les actions sont toujours applaudies par l’opinion publique congolaise.

Il est bien connu de tous que les magistrats pendant un long moment ont rendus notre justice malade avec des décisions judiciaires iniques et instrumentalisées attristant ainsi le peuple congolais.

Aujourd’hui que nous avons reçu un jeune très engagé pour changer le paradigme dans ce secteur, Constant Mutamba devient la cible principale à abattre de ce réseau mafieux des magistrats qui se voient très coincés à cause de leurs pratiques anti-valeureuses. Tant que Mutamba n’a encore violé aucune loi de la République à travers ces actions, nous l’encourageons à continuer dans cette même lancée en ajoutant encore une dose forte de l’ardeur pour rétablir la justice de notre pays à laquelle, le peuple n’avait plus confiance.

“La justice élève une nation”.

Neyker Tokolo Pokotoy, Chercheur en Droit administratif et constitutionnel, Journaliste Indépendant et Analyste politique.

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