Pendant que le régime algérien s’obstine à dépenser des milliards de dollars pour une cause perdue face au Maroc, la communauté internationale vient de l’interpeller pour qu’il s’engager dans le chemin du règlement pacifique du différend autour du Sahara marocain sur la base du projet d’autonomie proposé par le Royaume, a estimé ce lundi 17 juin 2024 le politologue Moussaoui Ajlaoui.
«Plus de 100 pays, dont 30 africains, soutiennent l’initiative d’autonomie du Maroc pour le règlement pacifique et durable de ce conflit créé par l’Algérie pour déstabiliser le Royaume», a rappelé cet expert en géopolitique dans un entretien avec Le360.
Ce spécialiste des conflits au Sahel et en Afrique de l’Ouest a réagi après que Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a émis la semaine dernière le même vœu pour que la junte algérienne réalise «l’importance de l’initiative marocaine» pour mettre fin à ce conflit, sous l’égide de l’ONU. Ce conflit régional n’a que «trop duré», selon Nasser Bourita qui s’exprimait au terme de ses entretiens, à Rabat, avec la cheffe de la diplomatie Slovénie, Tanja Fajon.
Le politologue Moussaoui Ajlaoui a paraphrasé le ministre marocain en estimant que le soutien international constitue un «fort message» aux autorités d’Alger pour qu’elles s’engagent, comme le souhaite vivement l’ONU, dans le règlement politique de ce conflit sur la base de l’autonomie, «seule et unique solution crédible pour régler l’affaire du Sahara marocain sous la souveraineté nationale».
«Le Maroc interpelle aussi l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Staffan de Mistura pour lui rappeler que Rabat a adhéré et accepté toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU concernant le règlement politique de ce dossier sur la base du projet d’autonomie», a souligné le chercheur Moussaoui Ajlaoui.
«Jusqu’à quand devons-nous attendre ces parties sans leur faire endosser la responsabilité de cette impasse», s’est interrogé le politologue en rappelant les dernières déclarations de Nasser Bourita et Omar Hilal, ambassadeur du Royaume aux Nations unies qui a pointé du doigt l’Algérie lors de la Commission 24 de l’ONU. «Il y a actuellement un changement à l’échelle internationale caractérisé par un soutien fort à la solution politique et à l’initiative marocaine d’autonomie», a estimé cet expert marocain qui accuse la junte d’Alger de continuer de dépenser des milliards de dollars en faveur des mercenaires du Polisario, alors que «le peuple algérien souffre en faisant des files d’attente énormes pour l’obtention des produits alimentaires de première nécessité».
L’Algérie est partie prenante dans ce conflit car, a rappelé Moussaoui, la junte algérienne «a toujours utilisé la carte du séparatisme pour s’attaquer au Maroc». Le politologue a cité les fréquentes interventions des représentants algériens devant les instances internationales contre le Maroc et les mauvaises relations qu’Alger entretient avec l’Espagne pour le simple fait que Madrid soutient fermement le plan d’autonomie proposé par le Maroc.
Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan