Face à la pénurie qui prévaut dans les provinces du Katanga et du Kasaï, le gouvernement a tôt fait de battre le rappel des troupes.
En effet, devant l’urgence, le Premier ministre Sama Lukonde a récemment réuni autour de lui, des agriculteurs locaux et certains opérateurs économiques du secteur privé. Des facilités avaient été promises aux opérateurs économiques, ceci étant cela qu’il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant.
A travers cette démarche, il apparaît clairement que l’urgence est de mettre ensemble la main à la pâte de façon à résoudre de manière profonde et définitive en appliquant des solutions à court, moyen et long terme, cette crise de maïs qui a plus étonné qu’elle a surpris.
Ce geste d’ouverture de l’Exécutif national a été bien accueilli dans les milieux des consommateurs congolais qui ont consenti de parer ensemble à toute éventualité qui risquerait de terminer sa course, au cas où des dispositions adéquates et appropriées n’étaient pas prises à temps, aux portillons de l’ensemble des provinces du pays.
C’est pourquoi, des voix s’élèvent pour solliciter l’implication directe et tous azimuts de certaines entreprises membres de la FEC, en l’occurrence International Business Alliance SARL (IBA) qui cultive des centaines d’hectares de maïs dans ses champs au village Menkao-Centre situé à quelques encablures de Kinshasa la capitale.
Des sources informent que dotée d”une main d’œuvre abondante dans ses champs de maïs et d’une technologie de pointe pour l’évacuation du produit de Menkao vers l’usine de traitement de la farine de maïs au centre-ville, IBA Sarlu compte “parmi l’un des grands partenaires du gouvernement car ajoute-t-on, à ce jour, elle offre à elle seule des milliers de tonnes de farine de maïs sur le marché local. Farine qu’elle vendrait à des prix abordables”. “L’objectif visé par IBA Sarlu, précise-t-on, est de s’assurer que l’autosuffisance alimentaire en RDC n’est pas un vain mot. Mais alors, devant la demande croissante, si toutes les conditions sont réunies, elle est capable de doubler ou quintupler sa production de Menkao au bénéfice des Congolais. Avec comme conséquence, cette pénurie ne sera qu’un vain et vieux refrain”, ajoute-t-on.
Comme il s’agit d’un partenariat public-privé, il appartient donc au Gouvernement d’accorder certaines facilités en soutenant ces initiatives locales qui tiennent mordicus à couvrir les besoins des populations.
“La demande en farine de maïs est de l’ordre d’un million de tonnes par an et les réserves sont presque terminées. D’où l’urgence et la nécessité d’apporter des solutions rapides pour palier à cette situation”, avait récemment affirmé le ministre de l’Economie nationale, Vital Kamerhe, au terme d’une mission qui a conduit au moins 6 membres du Gouvernement en Zambie et en Afrique du Sud, rappelle-t-on.