Cette année, le calendrier scolaire prévoit le début des grandes vacances dès début juillet. Les écoliers vont donc observer un temps d’arrêt pour huit semaines, selon les normes. Car la rentrée des classes sur toute l’étendue du territoire national intervient ordinairement dans la première semaine de septembre.
Pendant la période des vacances, cela va sans dire, les acteurs sociaux doivent faire preuve de tact pour réussir l’encadrement des jeunes. Quand ils sont terrés chez eux pendant cette période, les enfants veulent bien s’émouvoir. La privation d’électricité et la pollution sonore des bars de plein air engendrent des habitudes inattendues auprès de jeunes vacanciers. A cela s’ajoutent des contraintes aliénantes, à l’instar de l’emballement de la publicité et la privation d’aires de jeu, conséquente de la promiscuité et de la montée troublante en termes statistiques du taux d’habitants dans la capitale. Une situation qui fait suite notamment aux déplacements massifs des populations contraintes à la guerre de dépeuplement ourdie contre le paisible peuple congolais par le tandem régime militariste du Rwandais Kagame et les puissances de l’OTAN
‘’Le Rwanda en première ligne de déstabilisation de la RDC’’, écrit Charles Onana
Dans un chapitre intitulé : ‘’L’humiliation d’un pays sans défense’’, Charles Onana écrit : ‘’ La RDC est depuis 1996, un Etat occupé et humilié par ses voisins, au premier chef desquels figure le Rwanda. Une occupation que condamnent les règles du droit international, notamment l’article 2 & 4 de la Charte de l’ONU, qui interdit à ses membres de recourir à la force armée contre l’indépendance et/ou l’intégrité territoriale d’un autre Etat.
Vacanciers dans le stress permanent
Loin d’être une période de repos tel que le prévoit le calendrier scolaire, ces moments (de relax), dans le contexte kinois, exposent les bénéficiaires à un stress permanent pour plus d’une raison : A cause notamment de la promiscuité et de l’occupation anarchique de l’espace public, les vacanciers kinois sont dépourvus d’aires de jeu. Quand ils veulent organiser des compétitions de football des vacances ou se défouler dans la rue, l’espace à cet effet, a été « réquisitionné » par soit des garages soit des parkings de rue, soit par des bars de plein air, soit des tablettes de vendeuses occupant même des trottoirs, la vie de ménage se conjuguant en mode informel. Les moto-transporteurs qui fourmillent dans les rues sont devenus un danger permanent, empêchant même de jeunes amateurs de la bicyclette de s’offrir quelque espace de divertissement.
« Chassez le naturel, il revient au galop », dit un adage. Après le relâchement qui a suivi l’opération « Likofi » (traduire de lingala : coup de poing), les garages de rue refont surface. Et comme l’une des conséquences immédiates, l’encombrement prive les vacanciers d’aires de jeu. En 2005, l’honorable Jean Kimbunda, alors gouverneur de la ville province de Kinshasa, avait mené de main de maître l’opération « Coup de poing » à travers certains quartiers encombrés de la capitale. C’était dans le but de débarrasser l’espace public d’encombrements causés par l’occupation illicite de marchés de fortune, de garages de rue et des bars de plein air.
Payne