Les responsables de Congo Gold raffinerie SARL sont toujours en attente d’une réponse favorable à leur recours introduit au ministère des Mines et ce, après le retrait subite de leur agrément par le gouvernement qui avait intervenu à la veille de l’inauguration de la toute première raffinerie d’or en Rdc basée dans la ville de Bukavu, au Sud-Kivu le 26 juillet 2023.
La ministre des Mines, pour soutenir sa décision, avait évoqué le non-respect de certaines dispositions du code minier, tout en précisant dans sa lettre que” la société Congo Gold Raffinerie n’a pas respecté ses obligations sociales, notamment à l’élaboration du cahier de responsabilité sociétale “, avait écrit Antoinette Samba, la patronne des mines congolaises.
A cela s’ajoute encore l’autre dossier, celui qui est lié à 10 kg de l’or qui aurait été transporté à l’étranger par M. Karim sans l’autorisation du ministère provincial des Mines du Nord-Kivu, selon le rapport de l’ONU. Une situation qui vient encore d’attiser le feu dans la relance de ce projet une première en RDC qui comptait déjà en son sein un bon nombre d’emploi pour quelques congolais.
A travers une conférence de presse organisée ce samedi 2 septembre 2023 à Kinshasa, les responsables du Congo gold raffinerie Sarl, en l’occurrence Yasin Somji et Dieudonné Kasembo Nyembo, tous actionnaires principaux de CGR, ont tenu à éclairer l’opinion sur cette affaire qui est un manque à gagner pour la Rdc.
Au cours de cet échange avec la presse, répondant à la question sur “l’élaboration du cahier des responsabilités sociétales” évoqué comme première cause dans cette affaire, Dieudonné Kasembo Nyembo précise que” le CGR n’a pas une licence d’exploitation comme l’indique Mme la ministre dans sa lettre, mais plutôt une raffinerie comme c’est écrit dans son statut “.
Concernant le dossier de 10 kg d’or qui aurait traversé la frontière congolaise sans l’autorisation des autorités provinciales du Nord-Kivu aux mains de M. Somji Karim, Dieudonné Kasembo a souligné que” ce dossier avait déjà été traité et résolu depuis très longtemps. L’évoquer à cette étape du projet, cela ne peut que constituer un blocage dans l’affaire du démarrage de la raffinerie, précise Dieudonné Kasembo, que pense que son partenaire avait été blanchi dans cette affaire, avant d’ajouter que ce bras de fer entre le ministère et le CGR est une lutte qui s’oppose à la vision du chef de l’Etat qui veut faire des Congolais entrepreneurs, travailler pour leur pays et contribuer à son économie et devenir des millionnaires .
A la préoccupation de savoir si les responsables du Congo gold raffinerie Sarl compte saisir la justice quant à ce, leur réponse était non pour l’instant. Car selon eux, “nous appelons à la bonne foi des autorités congolaises et du gouvernement pour qu’une réponse favorable à leur recours soit trouvée en amont, saisir la justice ne pas une priorité, ont-ils ajouté.
Entre temps à Bukavu, la raffinerie est déjà prête et tout est au point. Le CGR attend seulement l’autorisation du gouvernement pour que le premier client franchisse la porte de la raffinerie pour bénéficier de ses services.
Les responsables de CGR qui tiennent à tout prix à l’ouverture dans un proche délai de cette raffinerie, soutiennent que ce projet reste salutaire pour l’économie congolaise, dans la mesure où il permettra aux creuseurs, aux coopératives et aux artisanaux, au lieu d’aller vendre l’or brut vers d’autres pays étrangers, ils le feront au pays et cela permettra à la RDC de gagner de l’argent pour le besoin de notre politique. Il sollicite en même temps l’implication du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi pour qu’une solution rapide soit trouvée pour le bien de tous.
Osée Kalombo