Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, Me Hervé Diakiese, porte-parole d’Ensemble pour la République, informe l’opinion que ce mardi 28 novembre 2023, le cortège du Président Moïse Katumbi a été délibérément attaqué sur le Boulevard Joseph Kabila, à Kindu, précisément entre la résidence officielle du gouverneur et celle du Premier Ministre Matata.
Cette violence caractérisée par des jets de pierres et des tirs à balles réelles a occasionné la mort tragique de Me Dido Kakisingi, Président de la Jeunesse de Ensemble, avocat au barreau de Kindu et père de 6 enfants. Le corps du disparu est à la morgue de l’hôpital Mapon où affluent de plus en plus de blessés graves. Parmi ces blessés, on relève le Directeur de campagne adjoint du Premier Ministre Matata Ponyo, Godard Bilenge.
Des sources concordantes attestent que des assaillants ont lapidé le cortège depuis l’enceinte de la résidence du Gouverneur Idrissa Mangala. Des tirs d’armes à feu ont été entendus de manière régulière pendant cette opération. « Cette agression, manifestement préméditée est la suite logique de la décision arbitraire du gouverneur d’interdire d’abord l’accès à la Tribune des manifestations, après que le candidat Tshisekedi de son obédience politique ait tenu sa campagne, en alléguant le risible motif de démarrage des travaux », précise la même source.
Et d’ajouter que dans la nuit d’hier, M. Mangala a instrumentalisé les éléments de la police nationale et de l’armée pour démanteler les travaux d’érection du podium de la place Mapon, qui avait été choisie comme solution alternative à ces atteintes délibérées à l’accès à l’espace public. L’opinion se souviendra déjà de l’agression dont avait été victime Salomon Kalonda Della, actuel prisonnier politique du pouvoir, lors de son enrôlement, selon le même modus operandi de la part des mêmes autorités de la famille politique du Président Tshisekedi .
Pour Me Hervé Diakiese, en dépit de l’assassinat ignominieux de Cherubin Okende, de l’arrestation arbitraire de l’honorable Mukebayi, de la mise en clandestinité de l’honorable Safu, et de toutes les provocations – notamment l’interdiction décrétée par les services des avions de campagne cloués au sol en Afrique du Sud – , Moïse Katumbi et sa famille politique demeurent attachés aux valeurs de paix, de démocratie, de liberté et de vivre ensemble inscrites dans notre Constitution. Sans aucun esprit de victimisation, nous demeurons factuels et précis sur toutes les atteintes portées aux droits de Moïse Katumbi.
« Le climat d’intolérance, l’utilisation abusive des services de l’Etat au profit d’un candidat Felix Tshisekedi et les discours de haine reflètent le désarroi d’un camp politique qui a raté le début de sa campagne électorale, exposé à la débâcle et au rejet de notre peuple face à la vacuité de son bilan », souligne le même document, qui appelle les autorités nationales à revenir à la raison en assurant leur mission constitutionnelle de neutralité qui consiste notamment à garantir le libre accès à l’espace public et à assurer l’égalité entre tous les candidats .
Ils en appellent aux observateurs tant nationaux qu’internationaux, à toutes les organisations de défense des droits de l’homme de mener investigations sur les attaques de Kindu. « Nous en appelons à nos partenaires attachés aux valeurs démocratiques d’activer le régime de sanctions contre les responsables qui s’emploient à empêcher la tenue des élections libres et démocratiques dont les résultats reflèteront la volonté du peuple congolais ».
Ils exigent des autorités nationales, si elles ont encore le sens de la neutralité de l’Etat, la suspension immédiate du multirécidiviste et intolérant gouverneur Idrissa Mangala et sa mise à la disposition entre les mains de la justice.
« A nos compatriotes, à nos militants, au Peuple congolais, nous les appelons au calme, la non -violence n’est pas une faiblesse. Nul n’a le monopole de la violence, ne cédons pas à cette arme des faibles. Elle constitue le dernier recours d’un régime aux abois et sans bilan, en proie à la peur de voir le peuple lui reprendre le pouvoir », termine Me Hervé Diakiese Kyungu, Porte-Parole de Ensemble pour la République.