Le parti politique espagnol Vox a exprimé une forte désapprobation à l’égard d’une exposition sur le Front polisario, présentée dans la cour du Parlement de Cantabrie, jugeant inacceptable la promotion d’une organisation armée qui, selon ses dires, était récemment considérée comme un groupe terroriste et qui serait responsable de la mort de près de 300 Espagnols.
La milice séparatiste de Brahim Ghali a encore une fois goûté à l’amère réalité alors qu’elle persiste désespérément dans son jeu de l’agneau innocent, espérant naïvement susciter davantage de sympathie de la part des pays ayant déjà fait connaître leur position claire sur le Sahara marocain.
Suite de la décision du Parlement de Cantabrie d’abriter une exposition baptisée « Front Polisario: la lutte d’un peuple », le parti espagnol Vox a publié un communiqué rappelant que « entre 1973 et 1986, le Front polisario a assassiné 289 Espagnols – un chiffre dépassé seulement par le groupe terroriste ETA – à travers des mitraillages massifs de navires, des enlèvements et des disparitions, menant une campagne de terreur contre l’Espagne et ses intérêts dans la région, notamment l’usine de phosphates de Phosboucraa et la pêche dans les eaux canario-sahariennes« .
Ainsi, la porte-parole du groupe parlementaire Vox, Leticia Díaz, a qualifié de « scandaleux » de voir dans les locaux du Parlement « des images de terroristes pointant leurs armes vers nos compatriotes ».
Et d’ajouter: « La campagne de terreur et les attaques continues contre l’Espagne, en particulier contre la flotte de pêche espagnole, ont conduit en 1986 le gouvernement socialiste de Felipe González à rompre les relations avec le Front Polisario, expulsant de l’Espagne sa direction qui vivait royalement à Madrid, après l’assassinat d’un marin alors qu’il portait secours à un navire de pêche mitraillé par le groupe terroriste ».
Le parti a également insisté sur le fait que « les assassinats, les attentats, les enlèvements et les tortures étaient la norme pour le Front polisario« , dénonçant ainsi les affirmations qui s’affichent dans certains panneaux de l’exposition « dans un acte de blanchiment intolérable« , telles que « le Front Polisario a également défendu les eaux territoriales sahraouies contre les accords illégaux entre le Maroc et les pêcheurs espagnols« .
Pour la porte-parole de Vox, il s’agit d’une « véritable insulte alors qu’aujourd’hui l’Association Canarienne des Victimes du Terrorisme (ACAVITE) continue de se battre pour la reconnaissance des victimes du terrorisme causées par le Front Polisario ».
Le parti a ainsi rappelé que ACAVITE, fondée et présidée par la fille d’une des victimes, a porté devant la justice, les administrations et l’opinion publique l’existence d’environ 300 cas de victimes du terrorisme inconnues perpétrées par ce groupe.
Par conséquent, Vox a sollicité la présidence du Parlement de Cantabrie pour qu’elle écarte l’exposition de ses enceintes, en la considérant comme le « foyer commun de tous les Cantabres ». Le parti a soutenu que l’institution ne devait pas se compromettre en devenant « complice du révisionnisme et du négationnisme qui tente de blanchir les attentats du Front polisario, dissimulant ainsi une histoire de violence, de sang et de mort ».
Zaina Jnina