Albert EINSTEN avait bien prévenu que le monde serait détruit, non par ceux qui font le mal, mais par ceux qui laissent faire.
En effet, ne pas combattre le mal et le laisser prospérer signifie accepter la force des choses par fatalisme.
Cette indifférence, inexplicable à priori, est d’une lâcheté inacceptable pour une nation ambitieuse, respectueuse du Droit et qui est déterminée à construire un Pays plus beau qu’avant.
Le scandale qui a éclaté à la Mongala lors de la campagne pour l’élection du Gouverneur et du Vice-Gouverneur est insoutenable pour des esprits normalement constitués et jouissant de toutes leurs facultés ainsi que pour les Patriotes.
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Sans vergogne, des personnalités politiques, notoirement connues et de premier plan, ont soutenu et cautionné une pratique obscurantiste par une cérémonie d’ablution, présidée par une vestale de circonstance, ponctuée par des incantations ésotériques, à pouvoirs maléfiques et malfaisants, contre lesdits députés provinciaux qui n’auraient pas respecté leur engagement après avoir reçu leurs prébendes !
Bien pire, un repris de Justice, évadé de prison, fait partie du ticket soutenu par ces éminents fils de la Mongala aux postes de Gouverneur et de Vice-Gouverneur.
A cause du silence de la Justice, de la CENI, des intellectuels, des hommes de Dieu, des Notables et même de la population, le Président a été induit en erreur, au point de signer une impure ordonnance d’investiture de ces élus en marge de la loi en tant que Gouverneur et Vice-Gouverneur.
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L’alliance entre les pratiques magiques et la témérité épique d’un évadé non repentant, rompu aux pratiques de coulage, peut-elle porter des fruits à la Mongala ?
Voyons voir !
Mais, quand-même ! Un manguier peut-il donner des avocats ?
Le processus électoral a connu cette issue grotesque à la suite d’une lâcheté collective à dénoncer des pratiques aussi ubuesques, par ailleurs interdites, depuis les élections législatives.
Comment accepter sans broncher la décision de la CENI, censée être objective, qui a donné le Bon Dieu sans confession à un concurrent qui a fait de la dénonciation manifestement calomnieuse pour éliminer ses rivaux avec la complicité évidente de la CENI qui a sanctionné les personnes citées sans autre forme de procès, c’est-à-dire, sans bénéficier de l’habeas corpus, ni d’une quelconque contre vérification sur le terrain.
Pour mettre fin à une certaine atmosphère délétère dans la gouvernance de la province de la Mongala, les Ministres de la Justice et de l’Intérieur doivent s’impliquer pour éclairer utilement la religion du
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Chef de l’Etat en l’espèce, afin d’assainir la vie sociale et moraliser la vie politique.
D’autant qu’une certaine opinion rejette la responsabilité de la situation à la tête de la Mongala aux services du Président.
Chacun est appelé à dénoncer cette parodie de liberté de choix électoral, pour ne pas donner aux incantations cabalistiques et à l’escroquerie le statut de source de droit, d’impunité et l’immunité.
Au-delà de cette responsabilité collective, existent, heureusement, des coupables de cette ignominie qui doivent faire amende honorable ; notamment les auteurs intellectuels et matériels ainsi que la Justice, les Ministres de la Justice et de l’Intérieur.
Bien entendu, à l’instar des animaux malades de la peste qui, quoique tous atteints, n’en mouraient cependant pas tous.
Ainsi, en dépit de la responsabilité morale collective, seules les personnalités coupables, en raison de leur responsabilité particulière, doivent frapper, avec la rigueur de la Loi, les auteurs matériels et intellectuels pour faire amende honorable, au
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regard des vidéos largement répandues dans l’opinion valant commencement de preuve. L’annulation pure et simple de l’Ordonnance Présidentielle serait une leçon magistrale à ces apprentis sorciers qui risquent d’entacher l’image du Chef de l’Etat.
De cette façon, elles exprimeront, de façon appropriée, leur attachement au développement de la Mongala.
La réhabilitation de la bonne gouvernance à la Mongala est à ce prix et commence par là.
Qui aime bien, châtie bien !
Fait à Kinshasa, le 09/07/2024
Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO
Président National
de la Convention pour la Démocratie et la République
« CDR »
TOUS RESPONSABLES !