Intervenant en tant qu’invitée, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a informé le Conseil des développements de la conjoncture économique du pays et les perspectives.
En effet, l’économie Congolaise devrait maintenir une croissance solide et supérieure à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne en 2024, avec une tendance à la baisse de l’inflation.
Sur le marché des biens et services, l’inflation a ralenti au cours de la deuxième semaine du mois de juillet courant, attestée par un taux hebdomadaire de 0,31% contre 0,39% la semaine précédente. En cumul annuel, l’inflation a sensiblement ralenti en 2024 se situant à 8,16% contre 16,08% à la période correspondante de 2023.
Au 21 juillet 2024, l’exécution du plan de trésorerie de l’Etat s’est soldée par un déficit de 107,2 milliards de CDF. Les recettes de l’Etat se sont chiffrées à 494,9 milliards de CDF et les dépenses à 602,0 milliards.
Sur le marché des changes, le Franc Congolais s’est établi à 2.790,09 CDF à l’indicatif et 2.876,57 CDF au parallèle, indiquant respectivement une appréciation de 2,14% et une dépréciation de 0,38% en rythme hebdomadaire. L’intervention de la BCC à travers la vente d’environ 50 millions de USD a contribué à l’appréciation observée.
De manière générale, il est observé de faibles variations journalières sur les deux marchés. La forte ponction de liquidité réalisée par la BCC à travers le Bon BCC, l’intervention sur le marché de change et le resserrement relatif au niveau des dépenses publiques ont contribué à la stabilité du taux de change.
Le Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a recommandé la poursuite de l’orientation restrictive de la politique monétaire, en durcissant les conditions de la liquidité sur le marché monétaire, afin de réduire progressivement toute liquidité excédentaire du marché et par voie de conséquence baisser les pressions de la demande des devises.
Elle a également préconisé l’adoption d’une orientation restrictive de la politique budgétaire, par la compression des dépenses non prioritaires et non contraignantes, ce qui permettrait au Gouvernement de dégager des excédents de trésorerie ; mais aussi la mise en œuvre des mesures pouvant renforcer la demande de la monnaie nationale et augmenter la production nationale des biens de grande consommation.