Ouvert le 24 juillet dernier à la Cour militaire de Kinshasa – Gombe dans une audience publique foraine à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, le procès de Corneille Nangaa, coordonnateur de mouvement rebelle Alliance Fleuve Congo et ses Co- accusés se déroule poursuit normalement. Une semaine après son ouverture, ce procès a déjà révélé ce à quoi doivent s’attendre l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante et ses complices. En effet, dans son réquisitoire, le ministère public a requis la peine de mort contre Corneille Nangaa et ses lieutenants en fuite pour crimes de guerre et haute trahison. Il en est de même pour les biens matériels et immobiliers de Corneille Nangaa, de son épouse Yvette Nangaa et ceux de Jean Jacques Mamba, député national honoraire placés déjà sous séquestre doivent être confisqués.
« Le greffier a réussi à lire des procès verbaux de saisie d’objets car les biens immobiliers du prévenu Corneille Nangaa, du prévenu Jean-Jacques Mamba ainsi que de l’épouse du prévenu Corneille Nangaa ont été placés sous séquestrés conformément à l’article 130 du Code Pénal Militaire. Lorsque vous allez vous retirer, ordonnez la confiscation de ces biens en tenant éventuellement compte des mentions qui sont reprises dans le tableau en annexe du procès-verbal de mise sous séquestre car ce tableau reprend clairement les adresses de ces immeubles et les services qui sont censés sécuriser », a déclaré le colonel Limbaya Mombenzi Alpha, auditeur du ministère public.
Toujours dans son réquisitoire, l’organe de la loi a aussi ordonné le maintien en détention de cinq prévenus qui comparaissent et l’arrestation immédiate des autres prévenus qui sont en fuite. Concernant les réparations civiles, le colonel Limbaya a pratiquement décidé comme l’a suggéré la partie civile avec la demande de 1 milliard de dollars américains. Pour leur part, les avocats de la défense ont qualifié d’imaginaires certaines préventions contre leurs clients. Au cours de l’audience de lundi dernier, une autre personne, à savoir Vianney Kazarama, ancien membre de mouvement rebelle dénommé « La voix de mouvement rebelle », dont les photos le montrant dans les zones occupées par le M23 ont circulé dans les réseaux sociaux a été ajouté dans la liste des complices de Corneille Nangaa.
Pour rappel, l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante Corneille Nangaa et ses co-accusés sont poursuivis pour les griefs tels que crime de guerre, participation à un groupe criminel et enfin la trahison. Il leur est reproché d’avoir créé un groupe armé, qui combat l’armée régulière aux côtés de l’armée rwandaise. Les 21 prévenus qui ne sont pas sur place sont jugés « par défaut ».
RSK