La justice congolaise est malade, voire très malade. Il faut impérativement le guérir de tous les maux qui la caractérise et décriés par plus d’une personne. L’incurie, le clientélisme, le trafic d’influence, la corruption, l’impunité, l’iniquité, etc.
Voilà autant des maux qui rongent l’appareil judiciaire congolais et qui mérite une thérapeutique de choc. Ce n’est pas donc à tord que le Président de la République, Félix Tshisekedi, avait qualifié la justice congolaise de malade au regard de toutes les sagas judiciaire auxquels les justiciables congolaise étaient entrain de vivre. L’avènement à la tête de ministère de la justice de Constant Mutamba Tungunga était salué par plus d’une personne. Le leader de la Dynamique Révolutionnaire Progressiste se considère, à juste titre, le médecin recherché depuis longtemps par Félix Tshisekedi pour guérir la maladie dont souffre la justice congolaise. Cette guérison passe par la tenue des états généraux de ce secteur de la vie nationale auquel le Chef de l’Etat place son mandat à la tête du pays, à savoir « L’Etat de droit ».
Voilà pourquoi, lors du dernier conseil hebdomadaire des ministres présidé par la première ministre Judith Suminwa, le ministre de la Justice, Constant Mutamba a présenté ce dossier dont ses collègues ont pris acte.
Thérapeutique de choc
Selon ce dernier qui n’a pas donné une date précise, ces assises dont les dernières se sont tenues en 2015 à Kinshasa, seront placées sous le thème : « Pourquoi la justice congolaise est- elle qualifiée de malade ? ».
« Neuf ans après les assises de 2015 et sans vouloir remettre en cause les conclusions et les recommandations pertinentes de celles -ci, il sera question d’évaluer le niveau de mise en exécution de celles-ci tout en formulant des actions concrètes au regard de l’état actuel de la justice. Face à ce triste constat partagé par tous les acteurs, il devient urgent de faire un diagnostic sans complaisance des maux qui rongent notre justice afin de lui administrer une thérapie de choc à travers les réformes profondes » a expliqué le patron de la justice congolaise dans sa note d’information lue dans le compte-rendu par le Porte- parole du Gouvernement, Patrick Muyaya.
Ces assises se dérouleront en deux phases, l’objectif étant d’impliquer la base en vue d’apporter des réformes profondes.
« Conscient du rôle majeur de la justice dans la stabilité des institutions et la consolidation de la paix, car la justice élève une nation, il entend engager un processus de réforme partagé par tous les acteurs à l’issue des états généraux de la justice. Ceux -ci se dérouleront en deux phases : la première phase consistera à l’organisation préalable des consultations populaires à travers les provinces regroupées en pool en vue d’impliquer tous les acteurs à la base, ainsi que des travaux en session plénière et en commission spécialisées », a déclaré le ministre d’Etat à la justice en Conseil des ministres.
Il faut signaler que l’annonce de la tenue des états généraux de la justice en République démocratique du Congo intervient au lendemain d’une tension entre le syndicat autonome des magistrats du Congo, Synamac et le ministre d’État, Constant Mutamba, au sujet des sévères critiques émises par le Garde des sceaux congolais envers le corps judiciaire à cause de ce qu’il qualifie « des réseaux mafieux « qui existe en son sein et de ce fait s’est s’engagé à opérer des réformes profondes dans ce secteur.
RSK