L’Asbl « Women no cry », spécialisée dans la promotion des droits de la femme, a exhorté celle-ci à s’approprier de l’éducation numérique afin d’accéder à son autonomisation. C’était hier à l’occasion d’une conférence-débat, organisée en marge de la clôture du mois de la femme sur le thème : « Education numérique égalitaire, autonomisation et entreprenariat des femmes et des jeunes filles ».
Selon sa coordinatrice, Mme Rachel Mangala, l’éducation numérique offre plusieurs opportunités à la femme et celle-ci ne doit pas passer outre. « Nous voulons réveiller les femmes sur l’éducation numérique égalitaire. Les femmes doivent comprendre que l’histoire du numérique ne concerne pas seulement les hommes. Nous sommes tous concernés et pour aller de l’avant les femmes doivent utiliser les numériques parce qu’en utilisant les numériques la femme découvre plusieurs autres opportunités pour son épanouissement, pour son éducation (…) et dans Women no cry nous militons contre les violences faites à la femme et insistons sur la valorisation des capacités de la femme. Car, une femme qui est autonome est celle qui sait dire non, ça suffit. C’est celle qui sait entreprendre et aller de l’avant », a-t-elle fait savoir.
Dans ses mots, Madame la coordinatrice n’a cessé d’encourager les femmes d’être partisanes de leur propre développement. C’était avant de lancer ce message fort et plein de sens : « Je vous invite à vous lever, d’arrêter de pleurnicher, et de travailler pour le changement ».
Au regard de la thématique retenue, la vice-ministre des Transports, Mme Séraphine Kilubu Kutuna, qui était parmi les intervenantes, a estimé que dans ce combat d’autonomisation, la femme devra avoir Dieu comme soubassement. Car, dit-elle, rien ne peut se faire sans Lui.
« De tous les enseignements que nous donnons si le Christ n’est pas là, ça ne sert à rien. Et donc, nous disons que l’autonomisation de la femme est un facteur vraiment indispensable pour la paix, le social, l’économie (…). Car lorsqu’une femme est autonome surtout économiquement ça donne le développement pour le pays », a déclaré la vice-ministre des Transports. C’était avant d’ajouter ceci : « Notre souci est que les Congolaises comprennent la hauteur de leurs tâches, qu’elles ne puissent pas économiquement dépendre de quelqu’un. Nous croyons qu’avec tout ce que nous donnons comme enseignements les femmes deviendront autonomes. Et donc pour le développement du Congo, nous devrons faire tout pour que la femme en Christ devienne autonome, car c’est le Seigneur qui fait que l’Homme ait des valeurs et non des antivaleurs ».
S’exprimant à son tour, la spécialiste en charge des questions genres au bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) en Rdc, Mme Marie Musifu Bougain, a invité les participantes à faire du numérique un outil d’épanouissement.
Rien qu’avec son téléphone, dit-elle, la femme peut se rendre autonome. « Et donc, le numérique devra devenir une culture pour nous. Je vous demande de faire un effort pour vous acheter un téléphone. Il faut être à la page. Accéder à des réseaux sociaux est un développement pour les femmes. J’exhorte donc les organisations qui encadrent les femmes de les accompagner à maitriser l’outil informatique, les téléphones », a-t-elle encouragé.
« Je suis contente de cette journée d’échanges, j’espère que les autres participantes l’ont aussi aimée. Nous devrions nous habituer avec le numérique, le téléphone par exemple pour envoyer et recevoir de l’argent. C’est ce que je fais déjà mais que beaucoup de femmes ici dans la salle n’arrivent pas. Elles se font à tout moment assistées. Ce qui n’est pas bien. Nous devrons être capables d’utiliser le téléphones nous-mêmes », s’est réjoui une des participantes à cette journée, organisée dans la salle de conférence du Cepas à Gombe.