Très ambitieux, le journaliste Onassis Mutombo est retourné dans son Kimbanseke natal, afin de s’enrôler. En le faisant, il nourrit l’ambition de concourir à la députation provinciale, parce que pense-t-il, le moment est venu de mettre à profit son expertise afin de servir son pays. C’est ainsi que ce jeune turc a mobilisé les jeunes à s’enrôler et à désavouer le phénomène « Kuluna » à la base de plusieurs dégâts dans la ville province de Kinshasa.
L’enrôlement s’est avéré, vendredi dernier, le moment des retrouvailles entre Onassis Mutombo et ‘’sa base’’ de Kimbanseke. En effet, le fils du terroir, futur candidat à la députation provinciale, a saisi l’occasion solennelle de son enrôlement, pour ‘’rappeler Kimbanseke à ses habitants’’. A la grande curiosité des vendeurs et vendeuses des alentours, le carnaval l’a accompagné jusqu’au bureau d’enrôlement situé à proximité de la paroisse Saint Marc de Kingasani III, sur la route de l’aéroport international de N’Djili. ‘’Nous avons évolué dans ce quartier de Kimbanseke dans le district de la Tshangu, et cela nous fait bien de nous voir accompagner par des gens de toutes tranches d’âge’’, a-t-il lancé du milieu du carnaval.
C’était autour de 12 heures, sous le soleil harassant d’un quartier populeux. La banderole bâchée tenue de part et d’autre par deux membres du groupe, portait effigie de celui qui entend mettre son leadership au service de cette commune qui a connu sa tendre enfance. Il y était aussi mentionné ‘’Kimbanseke, Telema o ngenge’’ (pour dire : Kimbanseke, lèves-toi et rayonnes ou encore Kimbanseke, voici venue l’heure de te lever et de rayonner’’.
Le ‘’jeune leader’’ a rempli son devoir civique, devant une meute de témoins de l’événement. Au sortir du bureau d’enrôlement, le jeune leader a éclairé la lanterne de la population sur le bienfondé de l’enrôlement et l’avantage de se mobiliser, en vue d’un enrôlement massif. Se confiant à la presse, il a expliqué : ‘’Kimbanseke, Telema o ngenge’’ est, à la base, un concept que nous avons lancé pour conscientiser les jeunes de Kimbanseke. En effet, nous avons constaté qu’il y a montée de la haine et recrudescence de ‘’Kuluna’’ (entendez : banditisme à l’arme blanche) dans cette commune.
Alors, il fallait lancer un mot d’ordre pour mobiliser tous les jeunes de cette entité à se mettre ensemble, pour penser le développement de leur terroir, au lieu d’être tous les temps en conflit. Nous appelons les uns et les autres à regarder dans la même direction, pour envisager des temps nouveaux avec un nouveau leadership’’.
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‘’Kimbanseke, Telema o ngenge’’ (pour) arrêter de servir de marchepied à quiconque
En effet, le jeune leader a indiqué que le concept ainsi lancé marque aussi un appel à amorcer une rupture avec un passé peu élogieux. ‘’Beaucoup, par le passé, ont exploité le manque de leadership avéré dans cette partie de la capitale. Ils se sont fait élever en se servant de la population locale comme d’un marchepied, mais n’ont pas rendu l’ascenseur ’’, a-t-il déploré. Et de mobiliser : ‘’Dans la partie Est du pays, nous subissons l’agression étrangère. Ici, voici venir l’heure d’arrêter le ‘’Kuluna’’ et de nous mettre ensemble. Car le ‘’Kuluna’’ ne nous apporte rien. Au contraire, cela nous régresse’’, a-t-il intimé. Quand vient l’heure de s’éveiller pour prendre en main leur destinée, les habitants de Kimbanseke, les jeunes en l’occurrence, sont appelés à penser des projets concrets et à envisager l’unité.
Pour marquer la solennité de l’événement, bien de membres du groupe ont porté des T-shirts imprimés à l’image du jeune leader.
En maintes circonstances par le passé, la question de l’encadrement et de l’orientation de la jeunesse de cette partie de Kinshasa a occupé le centre des discours. La plupart du temps, au gré des slogans. Au sortir du bureau d’enrôlement, vendredi, Onassis met le cap sur le pragmatisme. ‘’Il faut travailler avec et pour les jeunes, en vue de l’avènement des temps nouveaux. Cela leur profitera bien sûr, à être responsables, à cultiver le discernement, à développer le bon sens, en vue de leur apport au progrès de la société. J’ai dit et je répète : Bannissons le ‘’Kuluna’’ ; mûrissons des projets. Que des projets bien pensés l’emportent sur les machettes, symbole de désunion’’, a-t-il martelé.
Payne