A quelques heures des élections combinées en République démocratique du Congo, la CENI confirme le déploiement des matériels de vote dans la quasi-totalité des sites de vote y compris Kinshasa. La Commission Electorale Nationale Indépendante y est arrivée en dépit des difficultés logistiques auxquelles elle était confrontée. Dans le même temps, son Directeur de Communication, Jean-Baptiste Itipo a tenu à préciser que le vote par dérogation ne concerne que ceux qui sont en déplacement. Ils doivent être munis d’un ordre de mission et doivent se faire enregistrer à la Ceni 15 jours avant le jour de scrutin.
C’est la veillée d’armes à la Commission Electorale Nationale Indépendante à quelques heures des élections du 20 décembre 2023. 44 millions d’électeurs sont attendus aux urnes à travers le pays pour voter pour la présidentielle, les législatives nationales et provinciales ainsi que les municipales. La CENI a prévu 75 000 bureaux de vote pour ces scrutins. Déployer les matériels électoraux dans tous ces bureaux de vote, c’est une véritable gageure. Jean-Baptiste Itipo, son directeur de communication, l’a reconnu.
« C’est vrai qu’on a connu des contraintes logistiques énormes, mais, la Ceni a reçu des appuis logistiques aussi importants, notamment du Gouvernement de la République. Nous avons lu à travers les médias qu’il y a même la République sœur de Congo Brazzaville qui a mis à la disposition de la CENI deux hélicoptères. Il en est même de la République d’Égypte qui a mis à la disposition de la CENI un avion pour le transport du matériel, ajouté à cela tout ce que la Ceni avait déjà commencé à louer. Donc, nous pouvons dire que les matériels arrivent déjà, ou est en train d’arriver à travers tous les différents sites de vote», indique-t-il.
Les contraintes logistiques, la ville de Kinshasa n’en a pas été épargnée en dépit du fait qu’elle abrite le siège de la CENI. La Commission Electorale Nationale Indépendante les a connus au moment de déployer les matériels électoraux dans les contrées environnantes de la capitale.
«Kinshasa, c’est d’ailleurs le moindre des soucis de la Ceni. Le moindre des soucis, mais, Kinshasa a aussi ses particularités et beaucoup de gens ne le savent pas. Il y a même des bureaux de vote qui fonctionnent dans les îles, ici au fleuve Congo. Île Kamina et les autres îles, il y a des électeurs là-bas, et au niveau de ces îles, on a déjà déployé les matériels. Il y a des communes qui ont des parties rurales, notamment Maluku, Nsele, Kimbanseke et Mont Ngafula. Et on commence logiquement le déploiement vers ces lieux à accès difficile et éloignés pour finir vers le centre-ville», précise-t-il.
Outre le déploiement des matériels électoraux, le Directeur de la Communication de la CENI a expliqué la procédure à suivre pour les personnes déplacées y compris les déplacés de guerre. Cette catégorie ne pourra voter que pour la présidentielle. Pour ceux qui sont en mission, ils devraient présenter leur ordre de mission 15 jours avant le 20 décembre 2023, jour du vote.
« Au niveau des camps des déplacés, il y a eu bel et bien enrôlement des électeurs. Ceux-là ne pourront participer qu’à l’élection présidentielle. Lorsqu’il s’agit de déplacement ordinaire ; quelqu’un qui a obtenu sa carte d’électeur par exemple à Lubumbashi, mais le jour du vote, il se retrouve à Kinshasa, s’il a un ordre de mission, il présente son ordre de mission 15 jours avant le jour de scrutin. En ce moment-là, il va à l’antenne de la Ceni de sa résidence à Kinshasa et l’aligner sur la liste des votants par dérogation. Mais, s’il n’en a pas fait, il ne votera pas», pense Jean-Baptiste Itipo.
La Commission Electorale Nationale Indépendante est sur le qui-vive pour réussir ces élections. Elle met les bouchées doubles pour y arriver.