Éveillés par les affiches contenant la maquette d’une morgue purement modernisée, les femmes et les enfants des policiers ont protesté, ce mardi 30 mai, contre leur délogement, au camp Lufungula, au détriment de cette construction.
Une cinquantaine de personnes ont manifesté dans la matinée devant le Camp Lufungula sur l’avenue des Huileries, à quelques mètres de l’hôpital dudit endroit.
Au-devant de la partie, deux maquettes du projet de construction d’une nouvelle morgue moderne ont été érigées.
Selon certaines bouches, ce projet est l’initiative du ministère de l’Intérieur, qui vise à implanter un nouvel établissement dans cette partie.
Sur place, les protestataires ont brûlé les pneus, barré la route en scandant “ nous refusons, nous y quitterons pas”.
D’après une dame qui a requis l’anonymat, ils manifestent contre leur délocalisation et la somme de 500 dollars qui leur a été octroyée afin de libérer l’espace. Pourtant le gouvernement aurait décaissé au moins 2000 dollars pour leur relogement.
Une autre source accuse les autorités du Camp d’avoir détourné l’argent qui leur a été destiné avant de préciser que “ce terrain de l’État est vendu à un expatrié”.
Cette protestation a entravé la bonne circulation des véhicules, motos, voire passagers durant plus ou moins une vingtaine de minutes, avant l’intervention des éléments de police, qui ont procédé à l’interpellation de quelques personnes
Jean-Luc Lukanda