La République démocratique du Congo a enregistré une dépréciation significative de sa monnaie nationale, le Franc Congolais (CDF). Durant la semaine du 14 au 19 juillet 2024, le taux de change indicatif a chuté de 1,52 %, portant la valeur du dollar américain à 2.833,25 CDF.
La Banque centrale du Congo a publié une note de conjoncture économique le 19 juillet 2024, détaillant cette situation alarmante. Cette dépréciation intervient dans un contexte économique déjà fragile, amplifiant les inquiétudes quant à la stabilité financière du pays.
Sur le marché parallèle, une légère appréciation de 0,07 % du Franc Congolais a été notée, établissant le taux de change à 2.874,69 CDF pour un dollar américain. Toutefois, cette petite amélioration ne compense pas les dépréciations cumulatives annuelles, qui s’élèvent à 5,8 % et 6,5 % respectivement pour les taux indicatif et parallèle.
Dans les principales métropoles congolaises, le taux de change moyen s’est situé à 2.853,27 CDF, indiquant une dépréciation hebdomadaire de 0,11 %. Cette situation reflète une économie sous tension, où les fluctuations du taux de change affectent directement le pouvoir d’achat et la stabilité des prix.
Par ailleurs, les réserves internationales de la RDC se sont établies à 5.915,60 millions de dollars américains au 17 juillet 2024, enregistrant une consommation hebdomadaire de 194,27 millions USD. Ce niveau de réserves couvre actuellement 3,20 mois d’importations de biens et services, un indicateur crucial de la capacité du pays à faire face à ses engagements internationaux et à maintenir la confiance des investisseurs.
La dépréciation continue du Franc Congolais pose de sérieux défis économiques. Elle risque d’aggraver l’inflation, de réduire le pouvoir d’achat des ménages et de compliquer la gestion des dettes extérieures.
La situation économique actuelle exige une réponse rapide et coordonnée pour éviter une détérioration plus profonde. Le renforcement de la politique monétaire, l’amélioration de la gestion des finances publiques et la stimulation de la production nationale sont essentiels pour rétablir la stabilité et la confiance dans l’économie congolaise.
JL Makoyi