« L’intelligence économique », c’est le thème d’une conférence-débat organisée par le professeur Jean-Pierre Nganda Afumba, président du Conseil d’administration de l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM) au profit des cadres de cet établissement public. C’était le 20 février 2023 dans la salle des réunions de l’ACOPRIM. L’intelligence économique est l’ensemble des activités coordonnées de collecte, de traitement et de diffusion de l’information utile aux acteurs économiques, en vue de son exploitation.
Elle englobe également les actions d’influence, de notoriété et celles liées à la protection de l’information. Contrairement à l’espionnage économique et/ou industriel, qui se pratique de manière clandestine, l’intelligence économique est transparente et utilise uniquement des informations blanches ou grises obtenues légalement.
Dans son intervention, le PCA a précisé que l’intelligence économique est donc une stratégie pour protéger sa part du marché et en conquérir d’autres. Et ce, avant de ressortir trois verbes, notamment s’informer (se renseigner), se protéger et influencer.
S’informer
Devant le Directeur général de l’ACOPRIM et son adjoint, le PCA a expliqué que chaque entreprise évolue dans un environnement politique (tutelle) qui lui est propre. Si on néglige cet environnement, il y a des opportunités qui peuvent vous échapper ou des menaces qui peuvent vous perturber. A l’en croire, toute entreprise doit tenir compte de l’environnement dans lequel elle est installée. Ca peut-être un environnement économique, socio-culturel, technologique, écologique et légal.
Ainsi, lorsque vous avez tenu compte de tous ces éléments, on dira que vous avez fait une analyse PESTEL (politique, économique, socio-culturelle, technologique, environnementale et légale). Disons que PESTEL est un acronyme utilisé en stratégie d’entreprise pour analyser l’environnement externe dans lequel une organisation opère. Comme pour dire qu’une entreprise doit se renseigner sur toutes les opportunités, surveiller son environnement pour identifier les opportunités.
Se protéger
Le professeur Jean-Pierre Nganda Afumba, PCA de l’ACOPRIM qui a fait un exposé apprécié par tous les cadres de cet établissement, pense que se protéger peut être sur le plan physique à travers les sentinelles, les caméras de surveillance, etc. Ça peut aussi être la protection des œuvres de l’esprit (son avantage comparatif). Le professeur a insisté sur le fait qu’il faut savoir garder secret certaines choses. Pour lui, il faut aussi se protéger contre tout ce qui est comme menace informatique.
Influencer
Ici, dit-il, il est question de parler du pouvoir. Selon lui, influencer, c’est d’abord avoir la capacité de refuser de faire, la capacité de faire ce que l’on veut, la capacité de faire faire ce que l’on veut à une tierce personne. Par la suite, il a relié Hard et power : refuser les injonctions. Le soft-power : la contrainte par la force ou la capacité d’influencer non pas par la force, par d’autres mécanismes tels que la diplomatie, la culture, … Le Smalt-power, soit un mélange de Hard power et de soft power, parce que dans certaines circonstances, ne forcez pas, mais contournez la difficulté. C’est donc une capacité à apprécier le contexte pour tantôt utiliser le Hard ou le Soft.