Kinshasa traîne Kigali devant la justice à la Cour africaine des droits de l’homme 

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La République démocratique du Congo est déterminée à faire entendre sa voix dans les instances judiciaires internationales pour non pas seulement obtenir la condamnation du Rwanda, le pays qui l’agresse, mais aussi obtenir réparation pour les préjudices subies sur son territoire. C’est le sens du front judiciaire lancé par les autorités congolaises en ce qui concerne la situation sécuritaire dans sa partie Est. Ainsi, la République démocratique du Congo a saisi la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples basée à Arusha en Tanzanie pour des exactions commises par le Rwanda en RDC. C’est le vice-ministre de la Justice et des contentieux internationaux, Samuel Mbemba qui a porté cette information à la presse. La première audience est fixée au 12 février 2025 à Arusha.

« Depuis des décennies, notre pays subit des agressions, des pillages de nos minerais, des viols de nos enfants et de nos femmes, ainsi que des massacres de nos populations. Jamais le Rwanda et Paul Kagame n’ont été poursuivis en justice à travers des procès réels à tous les niveaux comme c’est le cas aujourd’hui. Je me demande maintenant que les procès sont ouverts et que les juges travaillent sur l’agression de notre pays par le Rwanda, ainsi que sur les exactions commises sur notre territoire, si ces procès ne se clôtureront pas avant 2028, qu’est-ce qui va se passer ? Jamais cela n’était arrivé auparavant. Jamais Paul Kagame et le Rwanda n’ont été poursuivis de manière aussi réelle que cela se fait aujourd’hui. Le chef de l’État a initié un front judiciaire international, il a diligenté des procédures, et maintenant que les procès sont ouverts, je m’interroge sur le fait que le temps de la justice ne coïncide pas toujours avec le temps politique. Si en 2028 le temps de la justice ne correspond pas au temps politique, je me demande si Paul Kagame ne va pas nous échapper », a déclaré Samuel Mbemba devant la presse.

Contrairement au procès tenu le 26 septembre dernier devant la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), qui portait sur des différends régionaux spécifiques, cette nouvelle audience s’inscrit dans une démarche plus large. Elle vise à assumer des responsabilités sur des décennies d’agression, de pillage systématique des ressources naturelles, de violences sexuelles, et de massacres subis par les populations congolaises.

Par la même occasion, il a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à utiliser tous les mécanismes juridiques internationaux pour dénoncer les exactions commises sur le territoire congolais et exiger justice pour les victimes des violations des droits de l’homme. Le vice-ministre de la Justice a invité toutes les couches sociales et politiques à s’approprier cette lutte du rétablissement de la paix durable sur l’ensemble de la République démocratique du Congo.

RSK

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