L’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH) a porté sa lutte pour la justice devant la Cour suprême espagnole, contestant la décision de la Cour constitutionnelle de clore son dossier contre Brahim Ghali. Accusé de crimes graves contre l’humanité, Ghali fait face à une enquête initiée par l’ancien juge de l’Audience nationale espagnole, Baltasar Garzon, à la suite de la plainte déposée par l’ASADEDH en 2007. Malgré les défis juridiques, l’ASADEDH maintient sa détermination à obtenir justice pour les violations commises contre la population sahraouie dans les camps de Tindouf.
L’ASADEDH a décidé de saisir la Cour suprême espagnole contre la décision de la Cour constitutionnelle de classer sans suite sa plainte contre le chef du polisario, Brahim Ghali.
“L’ASADEDH informe l’opinion publique internationale des irrégularités constatées depuis le début de l’enquête menée par l’ancien juge de l’Audience nationale, Baltasar Garzon, dans le cadre de sa plainte déposée contre Brahim Ghali, accusé de graves crimes contre l’humanité”, rapporte le média espagnol Atalayar.
L’ASADEDH fait à cet égard pat de sa pleine confiance dans le système judiciaire espagnol et forme donc ce recours afin de s’assurer qu’aucun crime commis contre la population sahraouie dans les camps de Tindouf situés sur le territoire algérien ne reste impuni et qu’aucun dirigeant du Front polisario n’échappe à la justice, ajoute le média.
La plainte déposée par l’association en 2007 a été inexplicablement rejetée cette année pour cause de « prescription » par la Cour suprême. L’enquête, menée par Baltasar Garzon, faisait suite à la plainte déposée de l’ASADEDH contre des dirigeants du polisario accusés de crimes graves contre l’humanité, notamment de génocide, d’assassinat, de blessures, de détention illégale, de terrorisme, de torture et de disparitions forcées.
En mai 2021, le juge de l’Audience nationale, Santiago Pedraz, avait décidé de rouvrir le dossier contre le chef du polisario pour plusieurs chefs d’accusation, dont celui de génocide. Mais, la justice espagnole a décidé encore une fois de classer la plainte pour « génocide » visant Ghali.
Le haut tribunal de l’Audience nationale avait le 29 juillet 2021 dans un communiqué, que le juge en charge du dossier « a décidé de classer la plainte déposée par l’ASADEDH contre le Brahim Ghali pour des délits de génocide en relation avec des faits présumés commis contre des citoyens marocains entre 1975 et 1990″. Selon la justice espagnole, « les faits sont prescrits, la commission du délit de génocide n’est pas établie, et les témoignages des témoins contredisent les affirmations contenues dans la plainte ».
Hicham Oukerzaz