Les lignes bougent aux fronts où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) s’opposent à l’armée rwandaise qui tue et pille les richesses naturelles du Congo sous masque du M23. L’armée régulière ne cesse de faire sa progression significative et ce samedi 25 Mars 2023, plusieurs localités jadis sous contrôle des suppôts de Kagame sont tombés entre les mains des FARDC sous les lamentations du M23 /RDF qui crie à la violation des droits de l’homme. Les localités de Kagundu, Kabaya et Bunyole, la cité de Busamba sont tombés sous contrôle des FARDC depuis ce samedi 13h30 avant que l’armée congolaise ne lance un assaut sur Kitshanga Centre.
Des sources fiables aux Rwanda même affirment que les Rwandais se disent trahis et déçus par leur principal infiltré dans les institutions congolaises et par Makanika le boss du M23, ce qui fait “qu’ils perdraient beaucoup d’hommes et la quasi-totalité de leurs vaches. Le doute s’installe donc dans l’opinion publique rwandaise. Selon elle, il n’y a presque plus des jeunes, tous sont tombés sur le champ de bataille”. Et d’ajouter, “Makanika va suivre Nkundabatware, Mutebusi et Makenga là où ils sont”.
L’opinion publique rwandaise accuse leur leaders du tutsipower de les “avoir trompés et estime qu’il n’y auraient pas des territoires à revendiquer au Congo. Et tout ce qu’ils veulent, c’est de vivre en paix n’importe où avec les Congolais”.
L’offensive de la diplomatie pacifiste pour la manifestation de la vérité de Félix Tshisekedi semble peu à peu avoir raison de l’art de la diversion et du mensonge de l’ésotérisme ubwenge du tutsipower et de Kagame.
Si cette situation persiste, les jours sombres s’annoncent contre le régime de Kigali.
Certains infiltrés à Kinshasa et des relais à Goma et même au Rwanda disent être « prêts à témoigner contre les cerveaux de cette guerre car, les citoyens rwandais eux, n’y sont pour rien. Le Congo les avaient accueilli avec un grand cœur. On sait quand commence la guerre, mais on ne sait pas quand et comment elle se termine”, affirme notre source.
Les forces d’autodéfenses locales ne sont pas en reste
En son temps, le Président Laurent Désiré Kabila, aujourd’hui disparu, avait dit que ‘la guerre sera longue et populaire’. C’est ce qui semble se concrétiser particulièrement ce week-end où le M23, pour son anniversaire le 23 mars, avait organisé un tournoi de football dames et messieurs dans les territoires occupés par ce groupe armé terroriste au stade Tata Mwami Ndeze à Rutshuru-Centre.
Deux éléments RDF y ont été tués après que les résistants Mai-Mai aient fait irruption dans le stade où se trouvait les ténors du M23. Le commandant Jacques Bitaba du M23/RDF qui a organisé le match à Rutshuru-Centre y serait “neutralisé par les résistants de l’auto-défense”, selon un communiqué des Mai-Mai.
Pour nombre d’observateurs à Rutshuru, la nomination du nouveau gouvernement Sama Lukonde 2, avec l’entrée des poids lourds, le jour même de l’anniversaire de ce mouvement terroriste militairement éradiqué en 2013, mais ressuscité par le régime rwandais après instauration de l’état de siège au Nord -Kivu et en Ituri, aurait eu un effet dopage aux efforts des forces d’autodéfenses.
Effet boosting du gouvernement Sama Lukonde 2
En effet, par la configuration de la nouvelle équipe gouvernementale, le Chef de l’Etat vient d’envoyer un message fort quant à ce qui concerne la guerre dans l’Est du pays en intégrant Jean-Pierre Bemba comme ministre de la Défense, Vital Kamerhe à l’Economie nationale, Antipas Mbusa Nyamwisi à l’Intégration nationale et en maintenant Patrick Muyaya à la Communication.
Il sied de rappeler que la guerre qui décime l’Est de la Rdc depuis bientôt trois décennies se passe principalement sur quatre fronts : Front militaire, front diplomatique, front économique et front communicationnel dans la guerre médiatique.
Ayant été l’un des belligérants qui ont négocié le 1+4 qui a sauvé la Rdc de la balkanisation, maîtrisant mieux les contours de l’agression rwando-ougandaise, étant donné qu’il est un ancien allié de Museveni (comme d’ailleurs Kagame), dans la partie du pays actuellement en état de siège, selon une large opinion publique, J-P Bemba serait l’un des acteurs politiques les mieux outillés pour administrer le portefeuille de la Défense nationale en ce moment où le M23 bat de l’aile.
Aussi, on se rappellera que lors de la campagne électorale des présidentielles de 2018, le candidat président de la République, président du MLC avait affirmé être capable de mettre fin à cette guerre dans 6 mois une fois élu.
La guerre dans l’Est étant d’abord économique, certains estiment aussi qu’avec sa formation d’économiste et son expérience du Président honoraire de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe dont le fief électorale fait partie de cette zone en proie aux pillages des richesses minières serait en même de donner des coups ciblés pour protéger les richesses du pays.
(Surtout qu’il a à prouver qu’il est un bon gestionnaire pour se blanchir de l’image pas très reluisante qui lui colle à la peau depuis le procès de 100 jours). Il serait donc le Commandant tout indiqué pour la guerre économique qu’imposent au pays les voisins orientaux de la RDC. En outre, Vital Kamerhe est l’un des acteurs principaux dans les accords de Nairobi qui ont donné naissance à CACH après l’éclatement de ‘Lamuka’ à Genève.
L’approche culturelle dans cette guerre d’agression est très importante. La culture des agresseurs de la RDC sous masque de M23, est pour une part importante dans l’attitude belliqueuse de Kagame. Le M23 comme leur maître à penser Kagame, puisent leurs ressources dans la diplomatie asymétrique basée sur l’ésotérisme ubwenge, l’art du mensonge et de la duperie, très prisée dans les grands lacs africains.
Natif de cette région et important acteur politique dans les Grands-lacs africains, Mbusa Nyamwisi serait tout indiqué pour mener à bien les négociations avec des ubwengistes de la région pour l’intégration régionale dans cette partie du continent. Le peuple Nande, dont il fait partie, se battent majoritairement dans les groupes d’autodéfenses Mai-Mai contre les agresseurs non seulement pour l’intégrité territoriale nationale, mais également pour protéger la terre de leurs ancêtres.
Le quatrième front dans cette guerre étant médiatique, la stratégie de la Communication actuellement installée par Muyaya a donné des résultats très encourageants. Le monde entier est largement aux parfums non seulement des atrocités dans l’est de la RDC mais surtout de qui en sont les acteurs grâce à la politique de communication mise en place par Patrick Muyaya. Comme on ne change pas l’equipe qui gagne, Félix Tshisekedi ne pouvait que le maintenir en son poste.
Les nominations de JP Bemba, Vital Kamerhe, Mbusa Nyamwisi et Patrick Muyaya dans ces quatre ministères serait donc un message fort du Chef de l’Etat sur sa volonté d’en finir avec la guerre dans l’Est de la Rdc. Ce qui semble perturber Kagame.
Willy Makumi Motosia