Pourquoi est-il ardu pour les congolais d’accéder aux crédits bancaires dans leur propre pays? , c’est la question que se pose le journaliste Anicet Yomboranyama, qui énumère en passant huit raisons probables :
1) l’inexistence totale des banques commerciales appartenant aux congolais;
2) le déficit de la politique macro-prudentielle capable de surveiller et de corriger les risques systémiques du secteur bancaire congolais;
3) la hausse vertigineuse du taux directeur. A travers les mécanismes de transmission de la politique monétaire, cette pratique réduit la marge de manœuvre pour les banques commerciales d’accorder des crédits aux entreprises et aux ménages;
4) la condescendance des banques commerciales vis-à-vis des congolais car toutes appartiennent aux expatriés;
5) la permissivité de la Banque Centrale du Congo face aux critères d’éligibilité aux crédits, lesquels critères sont subrepticement et unilatéralement définis par chaque banque commerciale;
6) l’inefficacité du système financier congolais;
7) le chômage endémique des congolais actifs dont l’âge varie entre 18 et 65 ans, en raison du manque de stratégies pour booster l’éclosion du secteur privé qui doit catalyser la création des emplois pérennes;
8) la BCC ne fait pas le suivi de l’intermédiation, car la transformation des dépôts des clients en crédits pour d’autres clients ne profite qu’aux expatriés comme si les congolais n’avaient pas d’épargnes dans les banques commerciales.