Lequotidien
Deux semaines après le mouvement de grève qu’ils avaient observé, les camionneurs qui desservent sur la Nationale n° 1, sur le tronçon Kinshasa-Matadi, ont décidé de reprendre le travail, mercredi 2 octobre. Une nouvelle met du baume dans le cœur, non seulement du Gouvernement en tant que régulateur social, mais aussi et surtout de la population qui a vu les prix de certains produits, notamment du ciment gris, prendre de l’ascenseur, la chaîne de leur approvisionnement ayant été touchée.
Mais, grâce à la détermination du Gouvernement Suminwa, cette reprise du travail est une nouvelle importante pour le secteur du transport et pour certaines activités portuaires du pays.
Il sied de noter que cette reprise du travail est la résultante de longues négociations entre le Gouvernement central, les Syndicats des camionneurs, le Patronat et les autorités de la province du Kongo Central. Ces discussions ont porté sur des revendications des camionneurs telles que l’amélioration de leurs conditions de travail, l’augmentation des salaires, la réduction des tracasseries routières et de nombreuses barrières, la sécurité routière, et l’état des infrastructures.
Mesurant le désastre causé par cette situation, les autorités du Pays ont pris des mesures pour prévenir de futures interruptions, notamment en répondant aux préoccupations des camionneurs et en mettant en place un comité de suivi.
Tensions apaisées
Ce cadre de collaboration a été formalisé par un arrêté interministériel signé par la Vice-Première Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, et le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale., au terme des réunions tenues entre les parties.
Pour ce faire, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, s’est personnellement déplacé sur place pour écouter les parties prenantes et apaiser les tensions. Quant au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba, il était représenté à ces négociations par son Conseiller chargé de la Coopération économique, Nico Minga.
Il va sans dire que la reprise des activités va permettre une normalisation rapide du trafic de marchandises, offrant ainsi un soulagement aux opérateurs économiques et aux consommateurs, durement touchés par la pénurie de produits et la hausse des prix.
Tenez, cette grève de plus de 15 jours a occasionné la surenchère et la spéculation de certains produits, notamment le ciment gris dont le prix de vente a pris de l’ascenseur. De 28.000, le sac de ce produit se négocie désormais entre 33 000 et 35.000 FC. Une situation qui n’a pas laissé indifférent le Patron de l’Economie nationale, qui, dans un communiqué de presse publié vendredi dernier par son Cabinet, attirait l’attention des spéculateurs et autres marchands intrépides de ne se conformer qu’a la loi, sous peine de sanctions.
Dans le même communiqué, Mukoko Samba avait promis aux populations congolaises de garder leur calme, le Gouvernement étant sur la sellette pour trouver une solution négocié et pour un retour rapide à la normale.
Une démarche, rappelons-le qui vise la lutte contre la vie chère et à l’amélioration du pouvoir d’achat des Congolais, lutte acharnée que mène Mukoko Samba dans le cahier de charges confié par le Chef de l’Etat, Félix- Antoine Tshisekedi, au Gouvernement Suminwa. Mukoko Samba en fait partie. Et il a des atouts pour réussir, quoi qu’il en soit.
