C’est une rencontre de haute facture qui a été organisée dans la capitale du cuivre, sous le chapiteau du Grand Hôtel Karavia, par la Fondation Katangaise. Cette ONG avait comme invité de marque, Miguel Kashal Katemb, Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Sous-Taitance dans le secteur privé (ARSP).
Sous un chapiteau archicomble, des participants différentes catégories dont des chefs coutumiers venus de tous les 4 coins de l’espace Grand Katanga, des entrepreneurs, des associations des jeunes et des membres de la Fondation Katangaise ont répondu présents.
Plusieurs orateurs se sont succédés à la tribune en commençant par le président de la Fondation, Dieudonné Banga Mukose.
C’est lui qui a lu le mot d’ouverture en plantant le décor de la journée scientifique organisée en vue de comprendre le fonctionnement de l’ARSP et d’expliquer la Loi sur la sous-traitance auprès des membres de la communauté Katangaise, en sus de garantir des échanges utiles autour des appels d’offres des marchés ainsi que la signature des contrats entre les entreprises principales et les sous-traitants.
Dans leurs différents mots de circonstance, la Société civile et plusieurs membres qui la composent, dont le chef coutumier Sakundundu, sont revenus sur les difficultés rencontrées par les autochtones dans l’acquisition des marchés de la sous-traitance, les mauvais traitements organisés par les entreprises principales à l’encontre des entrepreneurs locaux et la pauvreté ambiante dans les milieux reculés où sont installées ces grandes firmes minières. Celles-ci exploitent des milliers des tonnes de cuivre et cobalt.
S’approprier du contenu
Dans une ambiance, ponctuée par des pas des danses et chants des groupes folkloriques de différents peuples autochtones du Grand Katanga, la parole a été donnée au Directeur général de l’ARSP pour rencontrer les préoccupations soulevées au cours de la rencontre. Celles-ci résument les points contenus dans le mémo déposé au mois de juillet dernier à la direction provinciale de l’ARSP/Haut-Katanga.
En réponse auxdites préoccupations, le Directeur général Miguel Kashal Katemb a invité les uns et les autres à une appropriation du contenu de la Loi portant principes applicables à la Sous-Traitance dans le secteur privé et surtout à intégrer le monde de l’entrepreneuriat qui comprend plusieurs réalités.
« Il faut d’abord que vous puissiez soumissionner aux différents appels d’offres qui sont lancés par les sociétés principales afin de réunir les critères d’éligibilité à l’exécution des marchés », a déclaré le DG de l’AARSP.
L’Arsp n’a pas de marché à distribuer aux gens
Au cours de cette rencontre, le DG de l’ARSP a été plus que clair lorsqu’il a martelé qu’il n’a pas de marché à distribuer aux gens. « Les marchés appartiennent aux entreprises principales. Mais nous veillons juste au respect des règles en la matière. Nous y allons progressivement en tenant compte de l’expertise afin d’éviter des effets néfastes comme ceux de la Zaïrianisation. Nous avons fait une année et 9 mois à la tête de l’ARSP, mais nous avons réalisé des choses qui n’ont jamais existé depuis l’époque de l’indépendance jusqu’à ce jour et ce, grâce à l’appui d’un grand nationaliste qui est à la tête de ce pays, en la personne de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Nous avons vulgarisé la Loi sur la sous-traitance, nous avons organisé le contrôle et aujourd’hui nous sommes à l’étape des appels d’offres des marchés », dit-il.
Et Miguel Kashal a conclu en ces termes : « de la même manière que nous avons permis à tous les Congolais de bénéficier de la Loi sur la sous-traitance, nous allons travailler avec la Fondation Katangaise sous format des commissions et cadres de concertation afin d’aider les uns et les autres à obtenir aussi des marchés et à comprendre les règles de la sous-traitance ».
Convaincus des réponses apportées par le numéro 1 de l’ARSP, les chefs coutumiers ont béni l’honorable Miguel Kashal à travers une brève cérémonie traditionnelle afin de permettre aux ancêtres de l’accompagner dans cette noble mission. Celle-ci consiste à concrétiser la vision du Chef de l’Etat pour l’émergence de la vraie classe moyenne congolaise.
Le Quotidien