Comment passer sous silence la date du 08 mars en République Démocratique du Congo, célébrée comme Journée internationale des droits des femmes?
Cette question a trouvé du répondant mercredi 8 mars en la paroisse Saint Goza située au quartier Kingabwa, commune de Limete, à Kinshasa, où, des réponses ont été données au cours d’une messe d’action de grâces organisée en mémoire des victimes de toutes sortes d’atrocités commises notamment dans l’Est de notre pays.
L’occasion faisant le larron, l’officiant du jour a d’abord exhorté les Congolais, par l’entremise de l’assistance chargée de porter la voix, “à faire preuve de détermination pour éradiquer les préjugés négatifs, les inégalités et les stéréotypes contre la femme, notamment congolaise”.
Il a, en outre, insisté que l’espoir est permis car ” tout est possible à Dieu et à celui qui croit”.
De son côté, Junior Moïse Monsese Ngoya, président national du parti politique Energie Nouvelle (E.N.), la main sur le cœur, a tôt fait de s’adresser d’abord aux femmes victimes des atrocités liées à la guerre de l’Est. Il les a encouragées à ne pas perdre espoir “car c’est encore possible”.
Se présentant en défenseur des femmes congolaises opprimées, le leader de E.N a informé que cette journée du 08 mars a été rebaptisée par son parti politique ” 08 mars en noir ” en mémoire des femmes de l’Est victimes des nombreuses violences.
“Il n’est plus question pour nous de célébrer la Journée Internationale des droits des femmes pendant qu’une tranche des femmes sont victimes des violences sexuelles, physiques et psychologiques à l’Est de la République Démocratique du Congo. Dans la méditation, nous nous arboreront et s’habillerons désormais en noir. C’est cela le” 08 mars en noir”, dit- il d’un ton ferme.
Monsese Ngoya s’est interrogé enfin sur la quintessence de la date du 25 novembre. “Est-ce réellement la date consacrée à la journée internationale de lutte contre les violences à l’égard de la femme ? Puisque malgré tous les articles publiés et les tralalas faits sur le sujet, la situation de la femme reste inchangée, le décor de marbre”, regrette-t-il avant de rassurer que ” nous associons notre voix à celle de tous ceux qui militent pour l’éradication des violences faites à la femme et invitons la femme congolaise en particulier à ne pas se sous-estimer”.