Par les USA, le Royaume-Uni puis l’Union européenne, la Communauté internationale condamne, enfin, ouvertement le Rwanda pour son invasion du territoire de la République démocratique du Congo par le M23. C’était le dernier acte du drame congolais de l’année 2022. Cela, après près de 30 ans de la stratégie de victimisation des tutsis qui a fait du génocide rwandais son fonds de commerce pour voiler l’extermination des Congolais perpétré par le régime sanguinaire de Paul Kagame soutenu par la communauté internationale qui en tirait profit pour ravitailler ses multinationales en ressources minières principalement. Pire que tous les génocides de l’histoire humaine, du haut de ses plus de 12.000.000 de morts, l’holocauste congolais était, jusque-là, frappé de l’omerta. Mais Grâce aux efforts de la diplomatie pacifiste de Tshisekedi, la loi du silence a été brisée. Le Triomphe.
Parti du besoin d’espace pour contenir la cancéreuse explosion démographique rwandaise, les atrocités dans l’Est de la RDC est devenu l’outil de choix pour piller les richesses naturelles de la RDC, le ‘scandale géologique’. Le discours ésotérique ubwenge (entendez, art de la diversion et du mensonge) de Kagame, qui fait de la protection des Banyamulenge, ‘menacés de génocide ‘ par des génocidaires hutus, enjoliva le massacre atroces de plus de 12 millions des congolais innocents.
Le règne durant plus d’un quart de siècle d’une diplomatie asymétrique basée sur le mensonge ne sera pas éternel. Présenter le Rwanda comme victime, cela pendant des décennies, avec un génie diabolique, est désormais vu sous son vrai jour : Kagame est l’agresseur du Congo. Le triomphe de la vérité sur le mensonge, grâce à la diplomatie pacifiste menée sous la houlette de Félix Antoine Tshisekedi.
Le bras prédateur des richesses tant foncières que minières de la RDC, devient nu à la face du monde, grâce à la stratégie diplomatique basée sur la sincérité ainsi que la manifestation de la vérité basée sur la recherche de la paix.
L’administration Félix Antoine Tshisekedi a fini par sonner le glas de l’omerta sur la monstruosité de l’agression rwandaise de la Rdc.
Que de vies sacrifiées sur l’autel du silence complice de la communauté internationale! Que d’atrocités couvertes par le monde ‘civilisé’ ! Profitant des richesses minières arrosées du sang congolais versé par le Rwanda et l’Ouganda, au profit de leurs multinationales, les bénéficiaires anglo-saxonnes, chinoise, européennes, russes, turques et autres pays émergents dont le Brésil, Afrique du Sud, Inde, etc. …la Communauté internationale ne pouvait que se murer dans l’omerta. Un complot mondial contre la RDC. Après 4 années de la passation pacifique et civilisée du pouvoir entre Joseph Kabila Kabange et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le mensonge rwandais touche son fond.
L’occasion est désormais tout indiquée de penser aux objectifs pour les années à venir sur la sécurité dans la partie est de la RDC qui demeure la principale préoccupation de la nation mosaïque de 450 tribus. Pour bien se projeter dans le futur, le passage en revue de la genèse du prétexte du prétendu menace d’un génocide Banyamulenge, cheval de Troie de Kagame, est un phare pour l’avenir.
Schéma de l’ethnicité, monture de la prédation du bassin du Congo
La communauté internationale qui, à Berlin en 1885, a conçu et fiché ‘propriété privée’ de Léopold II, tout le bassin du Congo sous le nom pompeux de l’Etat indépendant du Congo (EIC), et en a fait zone de libre exploitation au cœur de l’Afrique, continue d’y perpétuer son pillage. Pour se faire, il utilise les organisations internationales, les voisins de la RDC et les affairistes politico-militaires dans les institutions nationales. Pour la Communauté internationale, le Congo semble n’être qu’un coffre-fort mondial des richesses naturelles. Elle change les ‘codes de déverrouillage’ via des élections téléguidées de l’extérieur en fonction de l’évolution de la géostratégie mondiale.
A la fin de la guerre froide, Mobutu sera remplacé par les leaders du tutsipower Kagame et Museveni qui vont infiltrer les institutions congolaises. Quand vint l’ère de la transition énergétique suivie des convulsions de la mondialisation à la suite de la pandémie du Covid-19 puis vint la guerre de l’Ukraine, le curseur géostratégique du monde pointe alors sur l’éjection de Paul Kangame. L’omerta sur Holocauste congolais n’est plus bénéfique pour les prédateurs, ils dénoncent pour se faire une peau neuve, des défenseurs de droit de la dignité humaine.
Est-ce le début de la fin de la prédation? Non. L’ex-puissance coloniale est toujours dans son schéma de l’ethnicité qui se décline en suprématisme communautaire (que le Pr Marcel Lihau qualifia de coterie ethnico-tribale) et la haine tribale. Comme il est dit dans son hymne national, les 450 tribus du bassin du Congo ‘unis par le sort’ ayant une culture politique en pivot sur les affinités tribales et la base sociologique, communautaire, sont poussées à s’afficher supérieures et finissent par frustrer les autres tribus s’estimant méprisées. Ce qui créé des clivages et des divisions favorisant la prédation.
Séquelles d’une décolonisation ratée
Le cycle des violences actuelles dans l’Est de la RDC, n’est qu’un corollaire de la décolonisation ratée conforme au principe de la causalité historique. Il est donc important de se plonger dans les abysses de la colonisation pour comprendre la raison de l’existence actuelle de la crise sécuritaire actuelle dans l’est de la RDC.
« Il faut remonter au contentieux frontalier entre le Roi Léopold II, propriétaire de l’EIC et l’Allemagne, puissance colonisatrice du Rwanda et du Burundi pour comprendre le péripéties des conflits communautaires dans l’est. Bien que ce contentieux fut régler en 1910 par des accords conclus à Londres et signés par l’Allemagne, l’Angleterre et la Belgique”, pensent certains historiens.
Il importe donc de comprendre les subtilités historiques du schéma de l’ethnicité pour apporter des solutions humainement et politiquement acceptables.
Voilà pourquoi, la commission Vangu de la CNS, dans son rapport en 1992 relevait ‘la démarche préconisée par l’étude développée par le Professeur Kenyan Mazrui, qui consiste à revoir les tracés des frontières des Etats sur base des affinités ethniques pour aboutir à l’émergence de l’Empire Hima (Tutsi) à l’Est du Continent Africain. Ce qui certains pensent être l’objectif que poursuit la force régionale est africaine (EAC) déployé dans l’Est de la RDC l’accuse de vouloir créer une zone tampon à léguer malicieusement au M23, c’est-à-dire préparer l’émergence de l’empire Hima.
Selon Me Gérard Kamanda Wa Kamanda, « ce projet était très bien connu des institutions internationales comme l’ONU, l’OUA (actuellement Union Africaine) », ce qui fait penser à ceux qui sont contre l’adhésion de la RDC dans la Communauté est africaine que « sûrement l’EAC, dont la force régionale déployée dans l’Est de la RDC et piloter par le Kenya, pays de l’initiateur des travaux des retraçages des frontières héritées de la Conférence de Berlin, est aux parfums du projet Hima ». Cela n’engage qu’eux.
Toutefois, à l’aube de cette année électorale, il est temps pour le congolais, de mettre tout en œuvre, tirant leçon des ‘subtilités historiques’ de la région des grands lacs, de s’éloigner du schéma de l’ethnicité afin d’éradiquer la prédation du bassin du Congo. « Quittez le schéma de l’ethnicité » pourrait-on dire en paraphrasant le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso.
Willy Makumi Motosia