Les différentes étapes déjà franchies dans le processus de l’installation d’une première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga , et ce, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la République Démocratique du Congo ont été expliquées ce mercredi à Kinshasa par le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya au cours d’une séance académique au Conseil Économique et Social présidée par Jean-Pierre Kiwakana, chairman de cette structure.
C’était l’occasion pour le ministre de l’Industrie de faire un plaidoyer auprès du Conseil Économique et Social d’appuyer la matérialisation de ce grand projet qui va changer l’économie de la Rdc.
« Nous avons eu l’honneur d’être invité par le président du Conseil économique et social. Vous connaissez que c’est la structure qui est habilité à émettre les avis sur la marche de l’économie du pays. Qu’est-ce qui doit être fait pour améliorer le cadrage macroéconomique, mais également permettre à ce que le Gouvernement change sa manière de voir les choses ? Cette invitation nous a permis de partager le projet qui est cher au président de la République, celui du développement de la chaine de valeur autour de l’industrie des batteries », explique-t-il.
Et d’ajouter que le président a constaté que depuis 1960, nous ne captons que 3% de la valeur marchande de nos ressources naturelles et que pour élever le taux de de ce que nous devrions capter, il faut transformer localement nos ressources. Et cela passe par la dynamique mondiale autour de la transition énergétique et écologique qui fait de la Rdc le champion de la lutte contre le réchauffement climatique à travers ses minerais stratégiques qui sont le cobalt, le manganèse, le lithium, etc.
Pour le président, poursuit-il, il faut construire en Rdc avec d’autres pays africains, notamment la Zambie, une chaine de valeur qui prend de l’extraction des minerais jusqu’à leur transformation. Ainsi nous aider à capter le marché mondial qui se chiffre d’ici 5 à 10 ans à près de 7.000 milliards de dollars Us, ce qui permettrait, si on capte un pourcentage évalué de 5 à 10%, de changer la structure économique de notre pays, de changer notre budget et de passer d’un budget minable de 16 milliards de dollars Us à un budget qui va avoisiner les 100 milliards, 200 milliards.
Pour Julien Paluku, ce n’est qu’à ces conditions qu’on pourra commencer à trouver solution aux questions de développement qui se posent au pays, notamment les questions de pauvreté, des routes, infrastructures, etc.
« C’était des échanges pour leur permettre d’avoir quelques contributions, ainsi leur permettre d’enrichir tous les outils que nous avons déjà mis en place, pour permettre à la Rdc, d’ici 10 à 15 ans, d’être parmi les pays émergents de l’Afrique, une véritable locomotive de l’Afrique. Ou bien, être ce que France Fanon disait la gâchette, qui va impulser le développement à travers le monde », martèle-t-il.
Signalons que le ministre de l’Industrie a répondu avec précision aux différentes préoccupations des Conseillers de la République qui ont félicité le Gouvernement pour avoir initié ce grand projet intégrateur.
JMNK