Dans un message adressé à tous les kinois : Arthur Lwango élu président de la Liprobakin révèle son projet de relance du basket à Kinshasa

Comment redorer l’image du basket-ball à Kinshasa et comment faire revenir les amoureux du basket dans le stadium ? Le basket-ball retrouvera-t-il sa renommée d’antan ? Voilà autant des questions que M. Arthur Lwango, élu président de la Ligue Provinciale de Basket-ball de Kinshasa ‘’Liprobakin’’, le 04 janvier 2023 dernier tente de répondre.

Dans un message qu’il adresse à tous les kinois, à tous les amoureux du basket, à tous les dirigeants des clubs, à tous les anciens basketteurs, à tous les dirigeants d’entreprises privées, commerciales et paraétatiques sans oublier les amoureux du sport, M. Arthur Lwango essaye de donner la réponse. Il dévoile également son projet et ce qu’il attend de chacune de la catégorie des destinataires de son message.

Contenu du Message de M. Arthur Lwango élu président de la Liprobakin à tous les kinois…

‘’Elu président de la Liprobakin, c’est un défi énorme que je vais relever mais avec chacun de vous. Chaque pierre compte et nous voulons faire évoluer le basket-ball kinois et cela passe par la main dans la patte de chacun d’entre- nous.

Je viens aujourd’hui vous parler de ce projet qui demande qu’on puisse relever le basket-ball kinois pour lui redonner sa couleur d’antan. Et pour ça, il faut d’énormes moyens et que ça soit accompagné par chacun de vous en votre qualité, charge et responsabilité diverses.

Je souhaite que chacun de vous puisse soit remémorer le basket et revenir dans le stadium. Nous allons organiser des matchs de qualité cette saison et le public évolue. Rien que ça, vous avez fait quelque chose.

Que les responsables de marketing des entreprises privées, commerciales et paraétatiques pensent au basket dans leur plan d’actions dans la partie sociale. Nous allons venir vers vous avec notre projet. Nous voulons que vous puissiez y accorder un peu d’attention. Que vous puissiez nous accompagner et que le basket congolais reprenne ses couleurs d’or. Voilà le message que j’ai voulu faire passer.

Et aux dirigeants des clubs, je souhaite vraiment que tous ensemble marcher côte à côte pour que ce basket kinois relève la tête et qu’il avance. Merci beaucoup’’.

Antoine Bolia 




Football/Epfkin : Les Anges verts caracolent au classement de la 15è journée et dernière journée du Groupe B

C’est le vendredi 13 Janvier 2023 qu’a pris fin la 15è et dernière journée de la phase aller du championnat de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa ‘’Epfkin’’ saison 2022-2023 Groupe B. Les rencontres s’étaient jouées au Terrain Ujana, sise au Stade Tata Raphaël et au terrain PNC à Lemba. Un constat s’est dégagé, l’équipe Anges Verts est demeurée leader au classement.

Tous les résultats enregistrés le vendredi 13 janvier 2023 :

Terrain Ujana

  1. St Etienne vs Mweka : 1-1
  2. Les Elites vs Anges Verts : 0-0
  3. OCD vs Kayoko : 1-2
  4. Normands vs Système : 1-0

Terrain PNC

  1. Les Croyants vs Mbudi : 2-3
  2. Aigle Royal vs Nouvelle Vie : 1-0
  3. Standard vs Lokolo Moto : 1-0
  4. PJSK vs Pharmagros : 1-2

Au classement 15è journée

  1. Anges Verts 36 pts
  2. Nvlle Vie 29 pts
  3. Mweka 27 pts
  4. Mbudi 26 pts
  5. Normand 21 pts
  6. Kayolo 20 pts
  7. Système 17 pts
  8. OCD 18 pts
  9. Standard 18 pts
  10. Les Elites 18 pts
  11. St Etienne 17 pts
  12. Lokolo Moto 17 pts
  13. Les Croyants 17 pts
  14. Pharmagros 16 pts
  15. Aigle Royal 15 pts
  16. PJSK 14 pts

Antoine Bolia




Football/Epfkin : ICK trône au classement de la 15è journée et dernière journée du Groupe A

La 15è et dernière journée de la phase aller du Groupe A du championnat de l’Entente Provinciale de Football de Kinshasa ‘’Epfkin’’ saison 2022-2023 s’est clôturée, le jeudi 12 janvier 2023. Une journée qui a été marqué par la défaite surprenante du leader ICK face à Piwi qui végète au fond du classement.

Ci-après tous les résultats enregistrés le jeudi 12 janvier 2023 :

Terrain Ujana

  1. Piwi vs ICK : 2-1
  2. AJ Vainqueur vs Monzo : 2-2
  3. Ujana vs Kratos : 1-0
  4. RC Bumbu vs Robi : 2-3

Terrain PNC

  1. Ceforbel vs St Christian : 2-1
  2. Lega vs Fonak : 0-0
  3. Les AS vs Kito Sports : 0-0

Au classement 15è journée

  1. ICK 30 pts
  2. Lega 28 pts
  3. Ujana 21 pts
  4. Monzo 21 pts
  5. Kratos 20 pts
  6. Robi 19 pts
  7. Kito Sports 19 pts
  8. AJ Vainqueur 19 pts
  9. New Canon 18 pts
  10. Fonak 17 pts
  11. RC Bumbu 17 pts
  12. Les AS 16 pts
  13. Ceforbel 12 pts
  14. St Christian 12 pts
  15. Piwi 11 pts
  16. Ballers 0 pt

Antoine Bolia




Après adresse et dépôt de son mémo à la Présidence de la République : La Dynamique des fédérations et groupements sportifs congolais menace de descendre dans la rue

La tension reste vive. La Dynamique des fédérations sportives et groupements sportifs qui préparaient un mémorandum à l’attention du chef de l’Etat contre l’ingérence de Nicolas Kazadi, ministre des finances du Gouvernement Sama Lukonde, étaient passés à la vitesse supérieure en déposant le vendredi 30 décembre 2022 dernier leur mémorandum à la particulière attention de son Excellence monsieur le président de la   République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Objet du mémorandum : Demande d’une audience pour des propositions constructives relatives aux financements et promotion des structures sportives en République Démocratique du Congo.

Il nous revient qu’après le dépôt de ce mémo, la Dynamique des fédérations et groupements sportifs durcissent le ton. Cette fois-ci, ils menacent carrément d’investir la rue dans les prochains jours. Dossier à suivre de près.

Antoine Bolia




La commune de Kinshasa instaure l’opération « samedi salongo »

Dans le but de redonner l’image dans des communes de la capitale, le nouveau bourgmestre de la commune de Kinshasa, Bienvenu Mbalibi Mfama a annoncé le lancement de l’opération “Samedi Salongo” dans sa commune, afin de mettre un terme à l’insalubrité qui règne dans sa municipalité.

Après sa descente au grand marché appelé communément “Zando” où il a amorcé ses réalisations, Bienvenu Mbalibi Mfama s’est rendu samedi 14 janvier dans les différents quartiers comme : Boyoma, Boboto et Pendé où il a, personnellement commencé à évacuer les caniveaux avant de sensibiliser la population à respecter l’opération “Samedi Salongo”.

Pour le responsable numéro 1 de la commune de Kinshasa, les constructions anarchiques sur les caniveaux et le non curage constituent la cause de l’insalubrité dans cette commune.

Notons que l’actuel bourgmestre de la commune de Kinshasa, Bienvenu Mbalibi Mfama se montre plus remuant en descendant beaucoup plus sur les terrains pour encourager ses administrés à suivre son pas de lutte contre l’insalubrité constituant ainsi son cheval de bataille.

Jean-Luc Lukanda




Lancement de la Mascotte des IXème jeux de la Francophonie

C’est M. Isidore Kwandja qui a lancé ce concours en vue de la réalisation de la Mascotte des IXème jeux de la Francophonie, le samedi 14 janvier 2023. C’était à l’occasion de la cérémonie d’échange des vœux entre le comité national et les journalistes. Si le gagnant de ce concours touchera la bagatelle de 5.000 dollars Us, les participants doivent soumettre leurs propositions du 14 au 28 janvier 2023. L’occasion a aussi été indiquée pour le Directeur national de rencontrer les préoccupations justifiées de la presse.

Dans son intervention, M. Isidore Kwandja, le Directeur national des jeux a indiqué qu’à chaque fin d’année, on fait le bilan et au début de chaque année, on se fixe des objectifs. Il a paraphrasé le président de la République qui, dans son message de vœux a réaffirmé que cette année va enregistrer trois évènements majeurs. Il s’agit de l’arrivée du Pape François, l’organisation des IXème jeux de la Francophonie et l’organisation des élections.

“Ces jeux, c’est justement pour que ça soit un défi de construire les infrastructures dans un laps de temps”, dit-il, avant de souligner que depuis longtemps, la Rdc a toujours été la solution. En effet, c’est avec l’uranium de la Rdc qu’on a mis fin à la guerre mondiale. Sur le plan environnemental, la Rdc est la solution.

Aujourd’hui, il y a l’actualité relative aux batteries électriques dont la RDC est la solution. Même sur le plan démographique, nous sommes le premier pays francophone. “En acceptant d’organiser cet événement, nous devons montrer au monde que nous sommes un pays important, avec beaucoup de talents. A chaque fois que nous avons l’occasion, nous devons être fiers d’être congolais. Insistant sur le rôle de la presse, M. Isidore Kwandja a précisé que le mandat qu’on nous a confié d’organiser le jeu de la francophonie est colossal et ne doit pas être fait par une personne, mais tous.

Dans son mot, M. Isidore Kwandja a rappelé que la Rdc était bannie sur le plan international. Et cet événement va contribuer dans la logique de la diplomatie imprimée par le président de la République. “En acceptant d’organiser les jeux, nous voulons que le monde comprenne que la RDC est revenue sur la scène. Quand toutes ces autorités visitent les chantiers, ça montre la volonté que nous avons. Après le jeu, nous aurons 4 infrastructures pour le Basketball et nous pouvons même nous permettre d’organiser une compétition », termine le Directeur national.

De la Mascotte

Comme nous l’avons dit, la mascotte proposée devra être facilement identifiable et représentatif de l’activité et du concept des IXès Jeux de la Francophonie. « Quelle que soit la technique de réalisation (dessin, peinture, collage, infographie…) et sa forme (carré, rond, rectangle, indéfini), la mascotte devra impérativement faire apparaître les devises des Jeux de la francophonie, avec ou sans dessin, photo, image, etc. », indique le règlement du concours.

Sur le plan technique, disons que chaque personne soumettra sa proposition de la mascotte en format A4, format numérique à envoyer via l’adresse suivante : mascotte.kinshasa2023.org

Le gagnant qui va toucher la bagatelle de 5.000$ s’engage à céder totalement et à titre gracieux le droit d’auteur au Comité National des Jeux de la Francophonie, à savoir : les droits de reproduction, de représentation, d’adaptation, de modification, d’utilisation sur tous supports tels que brochures papier, véhicule, Internet et Web mobile.

La Proposition de la mascotte retenue par le jury deviendra la propriété pleine, entière et exclusive du Comité National des Jeux de la Francophonie qui se réserve le droit de l’utiliser, de le modifier et de le reproduire sur tout média en RDC et ailleurs sans limitation de durée et sans que cette utilisation puisse conférer au gagnant un droit à rémunération ou un avantage quelconque autre que le remise du prix gagné.

 Cela inclue toute modification ultérieure du logo par Comité National d’Organisation des Jeux de la Francophonie ou par une agence professionnelle mandatée.




CHAN 2022 : Un match spectaculaire entre le Mali et l’Angola !

Finaliste de la dernière édition, le Mali a connu une entrée en matière compliquée au CHAN 2022 et les Aigles locaux ont été tout heureux d’arracher le match nul face à l’Angola (3-3) ce lundi à l’occasion de la 1ère journée du groupe D au Stade Miloud Hadefi d’Oran.

Les poulains de Nouhoum Diané ont rapidement compris que les choses seraient plus compliquées que prévu face à des Angolais sans complexes qui leur ont pris la possession du ballon et qui se montraient très percutants sur leurs attaques rapides. Oublié au second poteau, Depú ouvrait le score en se jetant pour reprendre un centre d’Eddie Afonso (0-1, 12e).

Cueillis à froid, les Maliens avaient le mérite d’égaliser par Hamidou Sinayoko suite à un cafouillage sur corner (1-1, 23e). Une joie de courte durée car les Palancas Negras reprenaient aussitôt les devants grâce à Depú, à nouveau esseulé au second poteau et qui s’offrait un doublé (1-2, 26e). Coupables de largesses défensives inquiétantes et globalement trop brouillons sur leurs offensives, les Aigles A’ accentuaient tout de même la pression au retour des vestiaires. Mais ils se faisaient punir sur un contre conclu par Gilberto, lui aussi trouvé au second poteau sur un centre de l’excellent Depú, cette fois passeur décisif (1-3, 72e).

Un finish de folie
De quoi définitivement mettre la tête sous l’eau des Maliens ? C’est ce qu’on pensait, sauf que les Aigles ne lâchaient rien et le défenseur Yoro Diaby inscrivait le but de l’espoir de la tête sur corner (2-3, 78e). Ce match était complètement fou et, à l’issue d’un beau mouvement poursuivi par un cafouillage dans la surface, Ousmane Coulibaly arrachait l’égalisation (3-3, 83e). Quel spectacle ! Le match entre l’Angola et la Mauritanie, exemptée de la 1ère journée, s’annonce déjà couperet vendredi. Un nul arrangerait beaucoup les affaires du Mali avant la dernière journée face aux Mourabitounes dans ce groupe à trois où seul le premier accédera aux quarts de finale.




Tshisekedi réorganise son cabinet

Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la continuité de la structuration de son cabinet, a procédé à des nouvelles nominations.

Dans une série d’ordonnances lue ce dimanche 15 janvier 2023 sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), le Chef de l’État a notamment nommé un nouveau conseiller spécial en charge des ressources extérieures et suivi des projets. Il s’agit de Ndumi Kabangu Roger.

Mundela Paul, Miché Mulumba et Chabeya Muvaro sont nommés assistants personnels du Chef de l’Etat.

En revanche, Eric Nyindu et Giscard Kusema sont maintenus à la cellule de communication du Président de la République, respectivement au poste du Directeur de la cellule de communication et directeur adjoint en charge de la rédaction, chaîne nationale et grand reportage. Tina Salama est confirmée au poste de porte-parole du Chef de l’Etat.

Toujours dans les décisions prises par Félix Tshisekedi, François Muamba reste coordonnateur de la cellule de veille Stratégique. Il sera secondé par Bertin Biringanine.

Autrefois coordonnateur du bureau de suivi et de contrôle du projet du port de Banana, Kahumbu Mandungu Bula vient d’être nommé conseiller privé du Chef de l’Etat. Il remplace Fortunat Biselele qui serait entendu par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).

Soulignons que cette série d’ordonnance vient confirmer la volonté du Chef de l’État de réduire sensiblement les membres de son cabinet.




Le Mouvement patriotique des jeunes congolais se souvient de M’Zée Laurent-Désiré Kabila

Le mouvement patriotique des jeunes congolais (MPJC), structure membre de la CMAP, se souvient de ce jour commémoratif, où une triste nouvelle a frappé à la porte du Congo, à savoir M’zee Laurent-Désiré, s’était éteint.

Une nouvelle qui a bouleversé tous les compatriotes Congolais

Durant son vivant et à la tête du pays, sa lutte était basée sur,

  • La lutte révolutionnaire, en mettant fin à un régime dictatorial
  • L’instauration de la paix dans toute la RDC
  • L’unité et la cohésion nationale
  • La reconstruction du Congo
  • L’instauration d’une véritable démocratie
  • Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire …

Et tant d’autres que nous ne pouvons pas énumérer…

Toutefois, bien que la mort l’a emporté aussi vite, ses ambitions et rêves ne se sont pas arrêtés, nous avons remarqué juste après sa mort, que son fils Joseph Kabila Kabange, a continué sur ce même chemin et a pu réaliser en son temps des merveilles pour l’avancement du pays, à savoir,

  • La lutte contre le tribalisme
  • La résolution des besoins fondamentaux des congolais
  • Bien qu’une question pertinente, mais à son temps, la partie orientale de la RDC était maîtrisée par l’armé Congolaise
  • Et surtout en 2018 l’organisation des élections, accompagné d’un processus électoral crédible, et acceptable.. la liste est longue…

La commémoration du révolutionnaire légendaire M’zee Kabila, en ce jour du 16

Janvier 2023, soit « 22 ans après sa mort », nous trouve dans une situation politique inquiétante, où nous voyons clairement un régime tribal et d’incompétents, rempli des Congolais qui ne maîtrisent pas le Congo , des arrestations arbitraires de toute personne qui partage autre vision que ceux du régime en place, à l’instar du camarade Patrick Nyembo, Coord. Prov. CMAP_Haut-Katanga, nous en exigeons donc, sa liberté totale, pour qu’il continu de jouir sans remord de ses droits.

Le Mouvement Patriotique Des Jeunes Congolais, appelle donc, se basant sur le fait que nous sommes dans une année électorale, à la mise en place d’une élaboration de la loi électorale qui rassure toutes les parties prenantes, pour les élections transparentes, crédible, démocratique, et dans le délai constitutionnel.

Kapya Mutombo

Coordonnateur National du

Mouvement Patriotique Des Jeunes Congolais. MPJ




6 conseils aux économies en développement pour tirer parti de la transition verte

Imaginez-vous comme ministre des Finances d’une économie en développement. Un écologiste enthousiaste tente de vous convaincre de l’impératif moral de réduire les émissions de gaz à effet de serre de votre pays. Vous vous ennuyez rapidement parce que vous avez déjà tout entendu et que votre esprit se déplace vers des questions plus urgentes. Votre pays est plein de problèmes, de l’instabilité économique et de l’inflation aux défis du financement des services publics. La réduction des émissions n’est pas une priorité.

Même si vous réussissiez, votre impact sur le climat serait minuscule. Des pays aussi peuplés que le Pakistan, le Nigeria et l’Égypte représentent chacun moins de 1% des émissions mondiales. Les émissions de votre pays, même cumulées depuis la révolution industrielle, sont infinitésimales. Les éliminer tous n’aurait aucun impact matériel sur le climat: vous auriez engagé des coûts et manqué des opportunités de prospérité économique avec peu de résultats.

Pourtant, ce serait une grave erreur de ne pas considérer le changement climatique comme un aspect important de votre travail. Le changement balaie l’économie mondiale alors que les pays reconnaissent que le monde doit réduire les émissions pour prévenir une catastrophe climatique. La décarbonisation réduira la demande de biens et de services sales et augmentera la demande de biens et services plus propres et plus verts. La question n’est pas de savoir ce que vous pouvez faire pour réduire les émissions de votre pays, mais comment vous pouvez dynamiser le développement de votre pays en pénétrant dans des industries à croissance rapide qui aideront le monde à réduire ses émissions et à atteindre zéro émission nette.

L’histoire de votre pays a été fondamentalement façonnée par le développement des quelques produits qu’il est capable de fabriquer chez lui et de vendre à l’étranger. Les économies prospères d’Asie de l’Est et d’Europe de l’Est ont maintenu des décennies de forte croissance en améliorant leurs domaines d’avantage comparatif, de l’habillement à l’électronique en passant par les machines et les produits chimiques. Ils ne sont pas restés coincés dans des industries léguées par le passé. Si votre pays veut créer des emplois qui paient des salaires plus élevés, il devra trouver de nouvelles industries capables de croître et d’exporter de manière compétitive, même avec des salaires plus élevés.

Les pessimistes disent que des opportunités ont peut-être existé dans le passé pour des pays comme le Japon, la Corée ou la Chine, mais ces voies de développement sont maintenant fermées. La décarbonisation créera toutefois de nouvelles opportunités, en particulier pour ceux qui évoluent rapidement. Les voies qui s’ouvrent n’ont pas été empruntées par de nombreux prédécesseurs. Certains sont encore vierges. La décarbonisation nécessitera d’importants investissements en installations nouvelles, et les usines devront trouver de nouveaux endroits pour s’installer. Cela pourrait être une grande opportunité pour votre pays, mais pour l’évaluer, vous devez comprendre le paysage changeant.

Nous ne savons pas quelles technologies alimenteront l’économie mondiale à faibles émissions de carbone, ni quels matériaux et capacités de fabrication elles auront besoin, ni quels régimes réglementaires le monde adoptera, et encore moins quel type de coopération ou de conflit caractérisera les relations entre les plus grands émetteurs. Ces incertitudes seront résolues par les pays qui jouent un rôle actif et maîtrisent les capacités qui sous-tendront leur avantage comparatif futur. Gardez à l’esprit ces six thèmes lorsque vous explorez et exploitez les opportunités et les menaces.

1- Adopter l’électrification mondiale. Plus de 70 % des émissions mondiales proviennent de la consommation d’énergie. Pour décarboniser, le monde doit électrifier ce que nous faisons actuellement avec les combustibles fossiles et produire cette électricité à partir de sources vertes telles que l’éolien et le solaire. Cela nécessitera des quantités massives de panneaux solaires, d’éoliennes, de câbles électriques et de condensateurs, ainsi que des mécanismes de stockage de l’énergie, tels que les batteries lithium-ion. Des électrolyseurs et des piles à combustible seront également nécessaires pour convertir l’électricité en hydrogène et vice-versa. Tous ces produits sont très intensifs en métaux et en terres rares. La production de ces minéraux devra augmenter de plusieurs multiples si le monde veut atteindre zéro émission nette. Donc, la neutralité carbone nécessite un boom minier.

L’exploitation minière elle-même est une industrie très énergivore. L’avenir exigera probablement que l’énergie utilisée dans l’exploitation minière soit également verte. L’exploitation minière a également des impacts environnementaux locaux et consomme beaucoup d’eau. La plupart des pays ne parviennent pas à mettre en œuvre un régime ouvert à l’investissement, mais gèrent adéquatement ces risques et conflits d’intérêts.

En outre, ces minéraux doivent être transformés en biens d’équipement nécessaires au processus d’électrification. Cela implique de longues chaînes de valeur mondiales de fabrication. Aujourd’hui, de nombreuses méga-usines sont construites pour produire des batteries lithium-ion, principalement en Chine, en Europe et aux États-Unis. Pourquoi n’y en a-t-il pas dans votre pays? Avez-vous ce qu’il faut pour les accueillir? Si ce n’est pas le cas, pouvez-vous acquérir les capacités manquantes?

Alors que certaines industries se développeront à mesure que le monde se décarbonisera, d’autres diminueront. Certains peuvent être dans votre pays. Vous devez identifier les industries d’exportation qui feront face à des vents contraires parce qu’elles sont de grands émetteurs ou fournissent des chaînes de valeur à fortes émissions. Les intérêts particuliers au pays rejetteront le réchauffement climatique comme un canular et se mobiliseront contre les politiques d’écologisation. Mais ils seront néanmoins touchés par ces tendances mondiales. Plus tôt que vous ne le pensez, vos entreprises de ces industries auront du mal à accéder au financement parce que les marchés financiers craindront que les actifs qu’elles financent soient bloqués. Trouvez des moyens de redéployer les capacités vers des prospects plus prometteurs.

2- Capitaliser sur la proximité des énergies renouvelables. Le soleil brille et le vent souffle dans de nombreux pays, mais certains (dont la Namibie, le Chili et l’Australie) travaillent dur pour utiliser ces ressources pour produire des produits énergétiques verts. C’est peut-être un premier pas vers un avenir encore plus prometteur. Voici pourquoi.

Le pétrole et le charbon sont incroyablement denses en énergie, ce qui signifie qu’ils contiennent beaucoup d’énergie par unité de poids et de volume. Cela les rend bon marché à transporter. Si un baril de pétrole vaut environ 100 $ au puits, l’expédier à l’autre bout du monde coûte moins de 4 $. En conséquence, le pétrole et le charbon ont rendu le monde plat d’un point de vue énergétique. Les pays pauvres en énergie pourraient devenir compétitifs dans le domaine des produits à forte intensité énergétique. La Chine, le Japon et l’Allemagne, par exemple, sont de grands exportateurs d’acier, mais des importateurs d’énergie.

Il est peu probable que ce soit le cas avec les alternatives au pétrole. Dans le cas du gaz naturel, par exemple, il existe d’énormes différences de prix entre les marchés en raison de la difficulté et du coût de liquéfaction et de transport du gaz naturel liquéfié. Les pays très ensoleillés produisent de l’énergie solaire pour moins de 20 dollars le mégawattheure. Pour déplacer l’énergie sur une longue distance, elle doit être stockée dans une molécule telle que l’ammoniac. Mais la conversion multipliera par six le coût de l’énergie (sans compter le coût du transport). Cela crée d’énormes incitations à utiliser les énergies renouvelables in situ. Les industries énergivores se déplaceront vers des endroits riches en énergie verte. Votre pays sera-t-il l’un d’entre eux?

3- Maintenez le coût du capital bas. Le soleil brille, le vent souffle et la pluie tombe gratuitement. La majeure partie du coût de la production d’énergie renouvelable est le coût fixe de l’équipement, y compris le coût du capital pour l’acheter. Combien payez-vous? Si vous êtes en Allemagne, vous pouvez peut-être obtenir un financement à 2%. En République dominicaine, il peut être de 7%. Ainsi, bien que la République dominicaine soit plus ensoleillée que l’Allemagne, cela ne se traduit pas par une énergie solaire moins chère. C’est un problème majeur parce que le soleil est fort sous les tropiques, mais les marchés de capitaux évitent ces régions, inversant leur avantage comparatif. De bonnes institutions et une bonne gestion macroéconomique qui maintiennent le risque pays à un faible niveau sont des déterminants essentiels du coût du capital et, par conséquent, de la capacité de votre pays à être compétitif dans le domaine de l’énergie verte.

Le monde est plein de pays qui ont gaspillé leurs richesses naturelles en raison de défaillances dans la gouvernance macroéconomique et du secteur minier. Le Venezuela possède sans doute les plus grandes réserves de pétrole du monde, mais la production de pétrole a chuté de 80% par rapport au pic de 1998 en raison de l’expropriation du pétrole et de la mauvaise gestion macroéconomique qui ont effrayé les marchés financiers. Un sort similaire pourrait attendre les pays possédant les métaux nécessaires à la transition verte, tels que le lithium, le cobalt, le cuivre, l’aluminium et le nickel, s’ils gèrent mal leurs ressources.

4- Gérer les risques technologiques. L’incertitude technologique a toujours été avec nous. Qui aurait pensé que le smartphone remplacerait le réveil, l’appareil photo, le lecteur CD et même l’ordinateur personnel? Aujourd’hui, un mégawattheure d’énergie solaire lorsque le soleil brille ou que le vent souffle est moins cher que le combustible fossile nécessaire pour générer le même mégawatt à l’aide d’une centrale thermique. C’était impensable il y a dix ans.

Sur la route du net zéro, nous ne savons pas quelles technologies gagneront la course. Mais nous sommes conscients de nombreuses technologies en lice. Ils apparaissent d’abord sous forme d’idées dans des articles scientifiques et des brevets. Ils passent ensuite à des usines pilotes et éventuellement commerciales. Vous devez être conscient des paris placés à travers le monde.

La surveillance technologique est effectuée régulièrement par l’industrie, mais peu de gouvernements en font suffisamment. Israël et Singapour ont des scientifiques en chef dans leurs ministères de l’économie pour anticiper les changements qui pourraient arriver et décider des paris les plus prometteurs en matière de R&D. Compte tenu des importantes ressources en lithium au Chili, le gouvernement investit dans un centre de recherche sur le lithium avec un consortium d’universités mondiales afin qu’il puisse être à la pointe des technologies qui pourraient réduire les coûts et améliorer l’utilisation du lithium tout en suivant celles qui pourraient le remplacer.

5- Explorer les puits de carbone. Zéro net n’est pas zéro brut. La différence réside dans la capture du carbone, et l’avenir est susceptible de créer des marchés pour cela. Vous pourrez peut-être obtenir des crédits carbone en reboisant des zones déboisées ou en protégeant les forêts existantes. En Amazonie, par exemple, les gens abattent des arbres parce qu’il est plus rentable d’utiliser la terre pour l’élevage du bétail. Pourtant, à des prix raisonnables du carbone, la forêt peut capter du carbone qui a plus de valeur par hectare que le bœuf. Mais les prix du carbone aujourd’hui ne sont pas raisonnables. Dans de nombreux pays, ils n’existent même pas ou, s’ils existent, ils ne représentent qu’une petite fraction de ceux d’Europe – trop bas pour rendre les forêts plus rentables que l’élevage de bétail.

Dans un marché qui fonctionne bien, les prix du carbone devraient être égalisés à l’échelle mondiale parce que l’atmosphère est mondiale. Mais les marchés ne peuvent pas croire que le carbone capturé par les arbres cette année ne retournera pas dans l’atmosphère l’année prochaine lorsque quelqu’un défrichera la terre pour le bétail. Pour cette raison, vos crédits carbone se négocient à un rabais énorme, voire pas du tout. Vous devez développer les institutions pour des crédits carbone crédibles.

Il y a aussi d’autres éviers. Vous pouvez avoir des formations géologiques qui sont idéales pour stocker le carbone qui a été capturé. Vous devez déterminer où ils se trouvent et certifier qu’ils sont sûrs et scellés. Vous devez définir des droits de propriété sur ces formations géologiques afin que l’investissement puisse avoir lieu et que vous puissiez percevoir un loyer sur l’espace de stockage. Cela nécessitera du travail parce que la législation a été élaborée en supposant que les gens retireraient des matériaux précieux du sol, et non y mettraient des résidus indésirables. Si vous développez un marché de puits de carbone à long terme, il pourrait préserver vos forêts, trouver une nouvelle valeur dans votre sous-sol et aider le monde à se décarboniser.

6- Planifiez d’apprendre. Aucun pays aujourd’hui n’excelle dans les technologies et les industries qui façonneront l’avenir. Mais certains apprendront et d’autres non. Que ferez-vous pour vous assurer que votre pays fait partie du premier groupe ? Trop souvent, on dit aux pays d’éviter les choses qu’ils ne font pas bien et de se concentrer sur les choses pour lesquelles ils sont bons. Mais la croissance n’a jamais consisté uniquement à se concentrer sur les domaines actuels d’avantage comparatif. Il s’agit également de faire évoluer cet avantage. La France a une longue histoire d’être bonne au vin et au fromage, mais elle est également devenue bonne pour les avions commerciaux et le train à grande vitesse. Qui développera la capacité de fabriquer des électrolyseurs de manière compétitive? Qui transformera son soleil et son vent en une source d’avantage ? Ce seront ceux qui se concentreront sur l’attraction d’investissements stratégiques et de talents mondiaux, sur la facilitation de l’adoption technologique en soutenant les programmes de recherche dans les universités et au-delà. Cela peut rarement se faire en fermant le marché intérieur.

Demander aux pays de contribuer à la décarbonisation mondiale en donnant la priorité à la réduction de leur propre empreinte carbone est un cadre inutile. Créer de la valeur et des moyens de subsistance chez nous en aidant le monde à se décarboniser est une proposition plus prometteuse. Parce qu’il s’agit de nouveaux défis, ils sont forcément ouverts à de nouveaux acteurs. Vous pouvez être l’un d’entre eux. Les gains pourraient être énormes.