Au cours du Forum économique de Kinshasa, le président de la République Félix Tshisekedi s’est réjouis que les dialogues qui ont animé ce forum se soient articulés autour des trois thématiques retenues en ce qu’elles s’inscrivent dans la droite ligne des conclusions du dernier Sommet Union européenne – Union africaine.
« Tel que vous avez pu le découvrir au cours de ce forum, la République Démocratique du Congo offre de multiples opportunités d’investissements rentables et dispose de sérieux atouts pour bâtir un partenariat « gagnant-gagnant » et responsable », explique le chef de l’Etat.
Première productrice de cobalt au monde, avec un volume représentant près de 70% de la production mondiale, la République Démocratique du Congo abrite plus de 25 millions de tonnes de réserves identifiées dans son sous-sol, soit plus de 50% des réserves de la planète. Notre sous-sol est également riche en d’autres minéraux tels que le cuivre, le manganèse, le chrome et le lithium, tous nécessaires à la fabrication des batteries électriques.
Alors que l’on pensait que le plus grand gisement de lithium du monde se trouvait en Australie, des études récentes semblent démontrer qu’il pourrait se situer à Manono dans le Grand Katanga.
La transition mondiale vers les énergies vertes et la décarbonation qui a stimulé la demande des véhicules électriques ne saurait donc se faire sans les métaux dits « stratégiques » pour la République Démocratique du Congo et « critiques » pour le reste du monde.
Cependant, estime le chef de l’Etat, notre positionnement actuel d’exportateur de minerais bruts, nous place au bas de la chaîne de valeur mondiale d’un marché qui atteindra 8,8 mille milliards de dollars américains d’ici 2025 et pour lequel nous ne captons que 3%.
« Notre ambition est claire ! Il s’agit pour nous de promouvoir la transformation locale des ressources naturelles et placer la République Démocratique du Congo au cœur du développement d’une chaîne de valeur verte régionale de production de véhicules électriques », souligne-t-il.
C’est dans ce cadre que nous avons signé un accord bilatéral de partenariat avec la République de Zambie afin de développer un projet précurseur ambitieux de production de batteries. Cet accord offre un cadre pour la coopération bilatérale sur l’initiative visant le développement de cette chaîne de valeur ainsi que le renforcement de l’intégration économique au niveau sous-régional. Ce projet représente donc une opportunité pour les investisseurs intéressés de construire des partenariats inclusifs et durables et nous sommes résolus à tout mettre en œuvre pour garantir des conditions d’investissement optimales et promouvoir d’autres initiatives avec tous nos partenaires.
À cet égard, indique le n°1 congolais, je ne pourrais manquer d’exprimer, d’ores et déjà, ma satisfaction quant à la conclusion du partenariat liant le Bureau de Recherches Géologiques et Minières de la France au Service Géologique National du Congo. Ce type de collaboration nous assure la continuité de l’exploration et surtout la maitrise de nos ressources pour que le pays joue pleinement son rôle dans la chaîne d’approvisionnement mondial des métaux stratégiques.
Il va de soi que tout partenariat ou projet en cours ou à développer dans ce secteur devra tenir compte non seulement des besoins de développement social de nos populations, mais aussi du respect des normes environnementales en vigueur.