Après la signature de cet accord à l’amiable entre la République démocratique du Congo et le Groupe Ventura, propriété de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, le 24 février 2022, ledit accord qui permettait à la Rdc de rentrer en possession de ses actifs miniers et pétroliers, évalués à hauteur de plus de 2 milliards Usd, chose qui n’a jamais été faite, dénonce l’Observatoire de la dépense publique (ODEP).
A travers un point de presse organisé ce mercredi 5 avril 2023 à Kinshasa, cette organisation de contrôle des finances publiques en Rdc, dresse un bilan largement négatif de ce contrat qui n’a pas rencontré la satisfaction de la population congolaise. Pour son président national qui suit de près l’évolution et l’application de cet accord, l’intérêt de la Rdc n’a pas été pris en compte.
Pour le professeur Florimond Muteba, président du conseil d’administration de l’ODEP, l’urgence s’impose parce que plusieurs paramètres restent encore dans le noir. Pour lui, « l’application de cet accord reste toujours loin de l’intérêt de la Rdc, le 2 milliards que la Rdc devrait recevoir n’ont jamais été versés dans le trésor public. Un autre dossier est celui de la levée des sanctions de l’administration américaine sur certains actifs de la Rdc qui restent toujours sous sanctions jusqu’à présent”, précise-t-il.
Un autre problème qui dérange est celui de 60 millions de dollars américains qu’auraient empoché le propriétaire du groupe Ventura, le juif Dan Gertler, au moment où du côté de la Rdc le flou persiste toujours. Pour Florimond Muteba, ces faits prouvent à suffisance que cet accord a été mal négocié, avant d’appeler tout le monde à retourner à la table de négociation.
L’Observatoire de la dépense publique qui estime que la révision de cet accord s’impose, appelle le gouvernement et le groupe Ventura à la table de renégociation qui doit se faire avec l’accompagnement de la société civile pour une clarté autour cet accord. L’ODEP va plus loin pour exiger aussi l’appui du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale afin que les chose soient mises au clair pour le bien-être de la population congolaise et la transparence la plus claire dans ce dossier.
Le président du conseil d’administration de l’Observatoire de la dépenses publiques est revenu également sur le procès opposant le groupe Ventura de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler à l’activiste congolais Jean-Claude Mputu du collectif le Congo n’est pas à vendre (CNPAV). Pour Florimond Muteba, ce procès est une honte pour la République.
Selon lui, un citoyen congolais ne peut pas être traîné devant la justice parce qu’il défend juste le bien pour son pays. Si cela est une démarche pour faire taire les activistes qui ne cherchent que le bien du Congo, celle-là est vouée à l’échec.